J1 - 18 Septembre - Coïmbra-> Sernadelo - 26 km

Hier soir, j'ai profité de Coïmbra. Je suis allée écouter du fado dans un bar installé dans la chapelle du monastère Santa Cruz, juste en face de ma pension. Puis je suis allée flâner dans la vieille ville: cathédrale, vieille et neuve, l'université, très réputée. Les étudiants, revêtus d'une cape noire, font la fête. Apparemment, ils regroupent par confréries.

Aujourd'hui 18 septembre - c'est le départ. Le dessus de mon pied droit me fait mal et j'ai la tête lourde. Vais-je réussir à me mettre en route? Ce matin, il fait 17°, mais ça va monter. En prenant mon café, je croise mon 1er pèlerin, portugais. Il cherche l'office de Tourisme pour se renseigner sur le chemin.

Le feu est toujours partout au Portugal. Une vraie catastrophe. Les eucalyptus, plantés en masse dans la région, pour remplacer les essences traditionnelles, s'emflamment comme des torches.

Sortie de la ville de Coïmbra. Je repasse devant la gare routière où je suis arrivée hier. Je marche sur des petites routes, en zone péri-urbaine, puis en campagne.

Je dépasse un champ de poivrons, plusieurs de maïs, et des pâtures avec des moutons. Tous les 4 ou 5 km, je traverse un petit village, sans grand cachet, ramassé autour de sa chapelle. Certaines maisons sont recouvertes de carrelage- azulejos. Le chemin ici va dans les 2 sens. Ceux qui montent vont vers Santiago. Ceux qui descendent vont vers Fatima. Sur mon côté droit, et devant moi, le ciel est d'un bleu qui s'engrise. Les incendies ne sont pas loin.

Première pause à Troxemil. J'ai fait 10 km. Pause fruit, café, jus d'orange. Le vent se lève. C'est une mauvaise nouvelle rapport aux incendies. Une belle fresque évoquant le chemin m'accompagne à la sortie de Troxemil.

Je reprends la route, c'est toujours du bitume. Quelques kilomètres plus loin, je prends un chemin forestier. Cela me plaît beaucoup en général, mais là, avec les incendies tout proches, j'ai un peu d'appréhension. C'est une forêt d'eucalyptus et de pins. Les fougères entre les arbres sont sèches. Au dessus de moi, des petits avions: canadair ou avions de repérage, je ne sais pas. 

Mealhada est en vue.

Arrêt déjeuner à Mealhada. Je suis presque arrivée. Je suis épuisée. L'étape est un peu rude pour un démarrage. L'auberge est à 1,5 km. Je viens de la réserver. Malgré la fatigue, j'ai privilégié pour déjeuner un endroit où me poser et me reposer vraiment. Le snack où je m'arrête me propose un hamburger....Nous verrons plus tard pour la gastronomie portugaise. Il est 14 h et j'ai faim. Au restaurant, les images tournent en boucle sur les incendies. Il va peut-être falloir que je trouve un plan B.

J'arrive à l'auberge à 15 h 30, épuisée. Un dortoir quasiment plein, un couple de français, de Tarbes, cette nuit sera ma 1ère nuit pèlerine