J9 - 26 septembre - Porto -> Labruge: 26 km ->
Un lever matinal ce matin: 6 h
Un détour prévu de 800 m pour tenter de retrouver mes bâtons perdus et une tension sur l'hébergement de ce soir...bref, un peu de pression pour entamer ce chemin de la côte.
J'ai de la chance, il ne pleut plus et le soleil fait son apparition. Il a fait très mauvais hier et dans la soirée et la nuit, c'était la tempête. Il y avait une fuite au dessus de l'escalier de l'auberge où j'ai dormi: the Wine hostel qui accueille ses clients avec un - petit - verre de porto. Le Wine hostel, plan B, car l'auberge de pèlerins où je voulais m'arrêter hier était pleine. Il fallait réserver, longtemps à l'avance,
Je marche le long du Douro pour rejoindre la mer. Après le pont d'Arribada, pont autoroutier - la A1 , l'estuaire s'élargit. L'air de la mer, les embruns, l"odeur de la mer...ca fait du bien.
Au Foz de Douro, j'arrive sur la mer. Les plages s'enchaînent. J'aimerais bien marcher sur le bord de la mer, mais je m'abstiens. Je n'ai plus de bâtons, les vagues sont fortes, il y a des rochers et assez peu de sable par endroits.
Il n'y a pas de balisage, mais ce n'est pas utile, le chemin suit la mer.
Au bout de 11 km, je repère une patisserie qui me permet de faire la pause. Je ne peux pas ne pas m'arrêter! Tant pis si je n'ai plus de place.
Beaucoup de pèlerins m'ont déja dépassé ce matin. Certains vont aller plus loin que moi. D'autres vont vouloir aller au même endroit que moi. Le 1er pèlerin qui m'a dépassé ce matin etait canadien, mais lui voulait faire une grosse étape 30 km ou plus. Beaucoup d'américaines me dépassent aussi. Elles ont leur petit sac du jour. Leur hébergement est réservé.
Je commence à voir des flèches jaunes et des coquilles à partir de Masintosh un peu après ma pause. Là, nous nous éloignons de la côte pour traverser un bras de mer sur un pont mobile.
Une fois le pont traverse, nous revenons sur le bord de mer.
Une belle petite chapelle sur la plage, l'envie d'aller la voir. Et vlan, je tombe à nouveau, sur le dos de la main et le poignet, côté droit. Décidément, je ne tiens pas debout.
Je ne peux plus utiliser ma main. En un instant, je vois mon chemin s'arrêter là. Le dessus de la main est douloureux si jjele touche. Cependant, je ne pense pas qu'il y ait une fracture parce que je n'ai pas mal quand je ne l'utilise pas. J'improvise une écharpe pour garder la main levée.
Je marche maintenant sur des passerelles en bois. Je regarde où je marche. Je ne vais pas bien vite.
Les plages se suivent toutes différentes les unes autres. Ce sont plutôt des plages de surfeurs, mais les surfeurs ne sont pas là. Les passerelles de bois permettent de protéger la végétation côtière.
Nous passons devant une plage qui s'appelle la plage des pêcheurs, très colorée avec ses cabanes de pêcheurs.
L'arrivée à destination est bienvenue. En fait, je suis une des premières arrivées. Je réclame un lit qui ne soit pas en hauteur, ce que j'aurais eu vu mon âge. Et je n'ai personne au dessus de moi, le luxe dans un dortoir. L'hospitaliere me propose de mettre de la glace sur la main, c'est ce que je fais.
Bravo pour tes 26km. Soigne bien ta main.
RépondreSupprimerQuel plaisir de respirer l'air iodé de la mer. Tu aurais même pu y tremper ton poignet blessé 🤕. Fait bien attention à toi et j'espère qu'un pèlerin te rappirtera tes batons ! Ce n'est pas une première ! Bisous, profite bien de ton chemin, moi j'en profite en te lisant.
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