J5- 22 Septembre - Branca -> Sao Jao de Madeira: 20 km
Aujourd'hui, c'est dimanche. Je me lève à 7 h - et je vais dans la cuisine me préparer le petit-déjeuner puisqu'il n'y a pas d'autres pèlerins. Paulo me rejoint et nous discutons. Ce matin, il me parle en français. Je ne comprends pas tout. Hier soir, au dîner, nous avons parlé anglais. Je n'ai pas tout compris non plus. Paulo est quelqu'un de curieux. La seule chose que je saurais de lui, c'est qu'il a épousé le chemin, que l'auberge a eté créée à plusieurs dont lui, et que l'hiver, l'auberge étant fermée, il parcourt les chemins. La jeune femme qui est avec lui est hollandaise. Elle est venue pour l'aider à l'auberge 2 mois. Ensuite, elle veut partir faire de l'humanitaire en Inde et suivre des enseignements d'ayurveda et de yoga.
Au final, ce matin, je pars vers 8 h 40, plus tard que d'habitude.
L'étape d'aujourdhui est curieuse. A 2 ou 3 km du départ, je suis la voie ferrée, puis je la traverse à plusieurs reprises. Je ne suis pas sûre que ce soit toujours la même.
Et je monte et je descends sans arrêt. C'est une étape casse pattes. Bien sûr, c'est du bitume. Je passe de village en village. Certains sont déserts, d'autres non. Pavillons modestes, belles villas, maisons anciennes, immeubles se succèdent avec de rares passages en campagne.
Le premier village traversé : Pinheiro de Bemposta présente de belles maisons anciennes. Il a eu son heure de gloire. Sa population a grimpé jusqu'à 9500 habitants. Et maintenant, il paraît désert.
Je ne marche pas bien vite ce matin. Et pourtant, à peine quelques kilomètres efectués, je m'arrête pour prendre un café qu'un des clients m'offre. Je ne l'ai peut-etre pas encore dit, l'accueil des portugais est vraiment chaleureux.
Un peu plus loin, Oliveira de Azemeis est un village, voire même une petite ville bien dynamique et sympathique qui m'invite à m'arrêter pour déjeuner.
Et ca monte, et ça n'en finit pas. Heureusement que j'ai raccourci l'étape hier. Je n'aurais pas pu faire 30 kilomètres en montant et en descendant sans arrêt.
La journée m'offre de belles vues et une belle lumiére, malgré le temps changeant et la brume qui voile l'horizon. Depuis hier, je vois apparaître des horréos, ces silos de maïs typiques notamment en Galice. Ici bien sûr, ils s'appellent différemment.
Je croise 2 pèlerins, et 2 fois, les mêmes. Un aller-retour, une histoire de bagages livrés au mauvais endroit, des canadiens. Je leur ai dit qu'il fallait porter ses affaires! Et aussi des pèlerins cyclistes français et espagnols avec des vélos électriques.
Mon pied droit me fait toujours mal, par à coups. Cela ne me semble pas être vraiment en corrélation avec la marche. Hier, j'ai pu faire le tour de mes bobos et d'en prendre soin. Ampoule au doigt de pied, gros bleu sur le haut de la cuisse droite, zone de frottement sur l'omoplate droite et la hanche gauche. Rien de bien méchant, mais il vaut meux s'en occuper avant que ça dégénère.
A Sao Jao de Madeira, l'accueil des pèlerins se fait à la maison de retraite, au sous-sol. Un petit dortoir est mis à disposition des pèlerins pour 5 €. Et il y a des draps, à condition de faire son lit.
Cette nuit, je vais dormir avec au moins 3 italiens: 2 hommes et une femme.
Belle étape pour un dimanche et bravo! Soigne bien tes bobos. J'espère que les incendies ne seront plus qu'un mauvais souvenir pour toi.
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