20 ème jour: Niembro -> San Esteban de Leces - 27 km ?

Une journée magnifique mais longue.
Réveil tardif à 8 h 20. Faux départ à 9 h 05 - J'ai oublié mon chapeau. Vrai démarrage à 9 h 30. Tard.
La pluie a lavé le ciel. Un bleu pur. Il fait vraiment très beau. Un vrai chemin comme je les aime. La montagne à gauche, les champs avec les pommiers à ma droite. La poésie du chemin qui s'était évaporée hier dans mes errances et dans la pluie revient et m'enivre.
Sur le chemin, une nouvelle Katharina. Elle vient d'Allemagne côté est. Elle est infirmière.
Nous déjeunons ensemble vers 11 h. Elle me félicite pour mon espagnol. Reiner nous rejoint - il est hollandais.
Les villages traversés sont superbes. Toujours de belles maisons colorées.
Et ce soleil!
Avec Katharina, nous nous arrêtons au marché du village et faisons nos provisions de bouche. Attention, demain, c'est dimanche - les magasins seront fermés. Les produits sont chers mais sympathiques. Pour moi, ce sera empanada au thon, fromage de chèvre, cookies, 2 ou 3 fruits et légumes.
Katharina veut s'arrêter pour boire du cidre. Je continue ma route.
Lorsque je déjeune un peu plus tard, je la voie passer en compagnie de Reiner.
Parfois, au détour d'une montée, on aperçoit la mer. Toujours un très beau chemin.
Alex - un français - me dépasse à vive allure tout essoufflé. Je lui conseille de prendre son temps. Non, il ne peut pas - il essaie de rattraper sa Lisa. Elle est suisse. Elle a de bonnes jambes- me dit-il. Mais il n'est même pas sûr qu'elle soit devant. Peut-être qu'elle lui court après aussi. Je lui promets de lui dire si je la vois.
C' est tellement drôle!
Je marché, j'avance.
La nuit dernière, j'ai repris contact avec mon quotidien parisien. Je vais être notifiée - c'est à dire informée officiellement - de la prise d'effet de ma retraite au 1er octobre - 1er paiement le 10 novembre. Les portes d'entrée dans une nouvelle étape de ma vie sont ouvertes. J'ai envie de regarder en arrière. Tant d'années- on n'en sort pas indemne.
Ce qui me plaît, c'est de me sentir toujours capable d'avancer.
"Caminar, es traversar la noche con esperanza " c'est d'un.poète espagnol - je ne sais pas lequel - phrase relevée dans l'ermita du père Ernesto à Güemes.
Revenons sur le chemin qui n'est pas fini.
J'arrive à Ribadesella. Plus de place à l'auberge. Avec Reiner qui m'a rejoint, nous cherchons un endroit pour dormir. Pas possible à Ribadesella. Katharina arrive à présent. Nous allons devoir faire 4, 5 km supplémentaires pour rejoindre l'auberge suivante - qui a de la place - on a vérifié. De plus, nous devons faire les courses si nous voulons manger ce soir car il n'y a rien sur place.
Soit. On est sur la plage de san Martina. Avec Katharina, on ne peut pas s'empêcher de tremper les pieds dans l'eau. Onboit un coup aussi. Il fait chaud.
Les courses au magasin Dia.
C'est moi qui vais porter le vin - normal, c'est moi qui l'ai réclamé.
Et la soirée se termine autour d'un plat de pâtes.
La journée à été longue, mais riche et belle.
Le chemin

La plage de Ribasella






Commentaires

  1. Coucou je vois que ta route à été longue mais belle avec plein de rencontres
    Remarqué à Paris tu croisais bien plus de monde et je suis sûre que tu n attachais pas autant d importance à chacun comme quoi ce n est pas la quantité qui est importante mais l attention que l on porte à chacun bon mais la philo ce n est pas ma copine 🤗🤗🤗🤗

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  2. Rude journée, après une rude nuit en effet.
    Mais les turpitudes de ta vie parisienne (de la vie en général) ne doivent pas venir brouiller la vue de la voyageuse : l'objectif, c'est bien devant.
    Vivre l'instant, comme les japonais qui savent que tout peut être englouti, à tout moment (ils sont bien placés...). Ashita wa, ashita no kaze ga fuku : "demain soufflera le vent de demain". D'ici là, on a bien le temps pour une cérémonie du thé.
    Sans doute pour ça que certains pèlerins improvisent in fine de pousser leurs pas jusqu'à la mer et peut être d'embarquer sur le premier rafiot pour Cipango ou ailleurs...
    Pendant que je radote, dote, dote (comme d'autres gnognottent au même instant, avec plus ou moins de succès), le pavé parisien fume des pas des milliers de coureurs qui s’apprêtent à rejoindre Versailles dans 3/4 d'heure. Dans la foule, deux potes que j'encourage également.
    Bonnes foulées à toi et à ce soir.

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  3. Tu fais de belles journées! Normal que le réveil soit difficile, mais tu as tout de même fait la moitié du périple, c'est chouette.
    Allez courage et profites à max

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  4. Nous nous accompagnions les pas d'amis mariés et compagnons de vie depuis 50 ans ; joies et vicissitudes mais toujours si prêts à nous recevoir tous, et retrouver ceux témoins et amis de tous ces jours heureux ou perilleux. Le soleil illuminait de sa course le lieu des retrouvailles.

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