24 ème jour: Gijón -> San Martin de Laspra - 28 km
Ce matin je décolle à 8 h 15 après un bon petit déjeuner à la cafétéria à côté de la pension. Décoller est le mot. Nuit médiocre car pension trop bruyante. Et j'ai attrapé un rhume.
Il fait 12 ° ce matin. Pas chaud. J'ai rajouté un gilet en polaire - acheté hier au décatlhon City d'à côté - par dessus mon polo manche longue en laine de mérinos. Et j'ai mis des pantalons. C'est la 1ère fois, je crois.
Je sors de la ville à l'ouest du port. D'abord la banlieue avec les immeubles, puis les usines - Arcelor-mittal. C'est gris, c'est laid, C'est bruyant et malodorant. Nous passons à côté de la station de pesage des camions!
Pas sympathique du tout le chemin, malgŕé le soleil.
Une montée pour s'extraire de cette zone désagŕéable et enfin un beau chemin qui traverse une forêt d'eucalyptus.
J'en suis à mon 24ème jour. J'ai mal à l'épaule gauche. J'ai acheté de nouvelles chaussures - sans jeter les anciennes - et du coup mon sac est trop lourd ou pas bien organisé. Tout est à revoir!
La période de découverte et d'émerveillement un peu stupide est derrière moi. J'aborde une période plus ingrate. La fin est encore loin. Il me reste environ quatorze jours après celui-là.
Je pourrais arrêter. Je n'ai rien à prouver. Vingt quatre jours de marche, ce n'est déjà pas si mal!
Ouah, arrêter la radio intérieure. Se remettre en pilotage automatique. Regarder devant et avancer.
Après la forêt d'eucalyptus, la campagne qui ressemble à notre campagne autour de Lautrec, en plus vert.
Je revois deux jeunes allemands déjà croisés. Et puis Jésus et Maria que je connais déjà aussi. La cinquantaine, travailleurs sociaux, cette année, ils ont repris le chemin à Llanes. Ils parlent vite, corrigent mes fautes de langage en espagnol. Ils sont spontanés et gais.
Je vais faire comme eux - prendre l'autobus à Tamón pour rejoindre Aviles. Deux banlieux industrielles en une même journée, c'est trop. En cherchant sur le GPS, je suis à deux doigts de rater le bus - les deux espagnols sont là en train d'appeler Paris, Paris..
Génial. Nous retrouvons le balisage à Aviles. Les deux espagnols partent devant. Il est 13 h 10. Il est temps pour moi de manger. Et je voudrais bien faire le tour d'Aviles.
Aviles est une ville superbe. Je fais le tour de la vieille ville toujours avec mon sac sur le dos. Que je pose enfin devant un petit restaurant qui me paraît bien sympa.Il est en face du centre culturel Oscar Niemeyer. Aviles, comme Bilbao, s'est donné comme ambition de devenir un haut lieu culturel. Au restaurant, je prends un menu du jour mais avec deux entrées. Une insalada de cecina et des macarones à la bolognèse. Je me régale vraiment. En Espagne, les pâtes sont servies en entrée, comme en Italie.
Bien restaurée, je vais quitter Aviles et avancer un peu plus.
Mon voisin de table prend mon sac en photo et moi aussi certainement. Ce doit être un photographe. Peut-être que je vais faire partie du journal local demain. En tout cas, le bistro est vraiment sympathique et bon.
Je marche jusqu'à San Martin de Laspra à 8 km d'Aviles. Promenade pas désagréable mais rien de remarquable. Je me fais interpeller par le soi-disant président des amis de St Jacques des Asturies, José Ramón. Un affabulateur selon l'hospitalier de l'auberge. J'arrive à 16 h 30, l'auberge est presque vide. Et je retrouve mes deux espagnols... J'ai une chambre à deux lits où je suis seule pour l'instant.
Il fait 12 ° ce matin. Pas chaud. J'ai rajouté un gilet en polaire - acheté hier au décatlhon City d'à côté - par dessus mon polo manche longue en laine de mérinos. Et j'ai mis des pantalons. C'est la 1ère fois, je crois.
Je sors de la ville à l'ouest du port. D'abord la banlieue avec les immeubles, puis les usines - Arcelor-mittal. C'est gris, c'est laid, C'est bruyant et malodorant. Nous passons à côté de la station de pesage des camions!
Pas sympathique du tout le chemin, malgŕé le soleil.
Une montée pour s'extraire de cette zone désagŕéable et enfin un beau chemin qui traverse une forêt d'eucalyptus.
J'en suis à mon 24ème jour. J'ai mal à l'épaule gauche. J'ai acheté de nouvelles chaussures - sans jeter les anciennes - et du coup mon sac est trop lourd ou pas bien organisé. Tout est à revoir!
La période de découverte et d'émerveillement un peu stupide est derrière moi. J'aborde une période plus ingrate. La fin est encore loin. Il me reste environ quatorze jours après celui-là.
Je pourrais arrêter. Je n'ai rien à prouver. Vingt quatre jours de marche, ce n'est déjà pas si mal!
Ouah, arrêter la radio intérieure. Se remettre en pilotage automatique. Regarder devant et avancer.
Après la forêt d'eucalyptus, la campagne qui ressemble à notre campagne autour de Lautrec, en plus vert.
Je revois deux jeunes allemands déjà croisés. Et puis Jésus et Maria que je connais déjà aussi. La cinquantaine, travailleurs sociaux, cette année, ils ont repris le chemin à Llanes. Ils parlent vite, corrigent mes fautes de langage en espagnol. Ils sont spontanés et gais.
Je vais faire comme eux - prendre l'autobus à Tamón pour rejoindre Aviles. Deux banlieux industrielles en une même journée, c'est trop. En cherchant sur le GPS, je suis à deux doigts de rater le bus - les deux espagnols sont là en train d'appeler Paris, Paris..
Génial. Nous retrouvons le balisage à Aviles. Les deux espagnols partent devant. Il est 13 h 10. Il est temps pour moi de manger. Et je voudrais bien faire le tour d'Aviles.
Aviles est une ville superbe. Je fais le tour de la vieille ville toujours avec mon sac sur le dos. Que je pose enfin devant un petit restaurant qui me paraît bien sympa.Il est en face du centre culturel Oscar Niemeyer. Aviles, comme Bilbao, s'est donné comme ambition de devenir un haut lieu culturel. Au restaurant, je prends un menu du jour mais avec deux entrées. Une insalada de cecina et des macarones à la bolognèse. Je me régale vraiment. En Espagne, les pâtes sont servies en entrée, comme en Italie.
Bien restaurée, je vais quitter Aviles et avancer un peu plus.
Mon voisin de table prend mon sac en photo et moi aussi certainement. Ce doit être un photographe. Peut-être que je vais faire partie du journal local demain. En tout cas, le bistro est vraiment sympathique et bon.
Je marche jusqu'à San Martin de Laspra à 8 km d'Aviles. Promenade pas désagréable mais rien de remarquable. Je me fais interpeller par le soi-disant président des amis de St Jacques des Asturies, José Ramón. Un affabulateur selon l'hospitalier de l'auberge. J'arrive à 16 h 30, l'auberge est presque vide. Et je retrouve mes deux espagnols... J'ai une chambre à deux lits où je suis seule pour l'instant.
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Une énorme citrouille |
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Au loin la zone industrielle |
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Les arcades à Aviles |
Hello,
RépondreSupprimerNe pas lâcher en si bon chemin ! c'est important, en effet, pour éviter les regrets, il est toujours préférable d'avoir des remords que des regrets.
Aviles a l'air de valoir le coup effectivement.
La vraie difficulté dans ces voyages, qui sont intérieurs, mais aussi touristiques, c'est qu'on manque de temps pour visiter.
Si je tente une synthèse de la lettre d'hier, les pèlerins sont maintenant d'autant plus jeunes et non français, que le confort moderne leur est assuré (portable, internet, laverie etc.). On est loin des moines-soldats qu'ils pourraient être à leur âge.
Mais je pousse peut être la synthèse un peu loin ...
Je repense à une traversée de la Cappadoce à pied, où nous étions bien seuls sur les routes chauffées à blanc.
Le taulier d'une sombre gargote un soir (ou un de ses clients), nous avait confirmé qu'à part quelques rares randonneurs français isolés comme nous, personne sur les chemins (surtout pas des américains ..). Que des cars avec Air Con à bord, et encore ! Ce satané aubergiste nous avait bien dépanné avec une mauvaise photocopie d'un vague relevé topographique réalisé par les russes 50 ans auparavant dans la région, mais qui nous a permis de mieux nous orienter dans la campagne le lendemain.
Ah ! confort moderne quand tu nous tiens ("le cauchemar climatisé", comme aurait dit Henry Miller).
Bonne détente ce soir, une bonne nourriture et du bon vin et puisse tu ne pas avoir de ronfleur ou ronfleuse à côté de toi cette nuit.
Bon courage pour demain.
Petite baisse de moral, mais je te comprend c'est déjà beau ce que tu as fait, mais aussi c'est dommage d’arrêter, tu as presque fait les 2/3. Tu risques de le regretter. Allez ce soir tu vas te requinquer, un bon vin chaud, un bon bain et dodo de bon heure, et demain matin ce sera + plus clair dans ta tête.
RépondreSupprimerCourage je suis de tout cœur avec toi
Courage ma copine je suis sûre que tu vas aller au bout ta as connu des moments de solitude qui ont du te paraître plus durs surtout que tu ne les avais pas choisis alors c est tout â fait différent.dommage que je ne puisse pas te rejoindre mais je suis de garde enfants et ça c est que du bonheur alors je t en envoie un petit peu bisous
RépondreSupprimerc' est normal ces moments de découragement !!!!!
RépondreSupprimerEntre la solitude parfois, les changements climatiques les chemins chaotiques,la faim ,la soif,la fatigue, les nuits avec des ronfleurs , les lits avec un confort sommaire ,
les détours imprévus , les faux départs, etc, etc.....
Ca fait beaucoup!!!!!
Mais parfois il suffit d'un petit rien pour repartir de plus belle!
Ce soir avant de t'endormir visualises que tu est en train de faire un bon massage pour te détendre et te réveiller toute ravigotée....
"Chaque jour ,il faut danser,
fût-ce seulement par la pensée"
bisous et bon courage
ah mais non tu n'arrêteras pas,sinon que va-t-on lire nous pendant les 14 jours qui viennent !!! tu vas toujours au bout de tes projets. Bine plus courageuse que ça, tu ne nous la fera pas celle là !
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