30ème jour: Ribadeiro -> Lourenzá - 30, 5 km
Trentième jour, ce n'est pas rien! Ça y est, J'ai entamé la dernière partie de mon périple. Je sais que, sauf accident, je vais arriver au bout. Normalement le 10 octobre, soit dans huit jours - éventuellement le 11 octobre.
Je quitte Ribadeo sans la voir. Pzas de temps pour la visite. Je me mets dans les pas de Maria et Luis Jésus. Je marche un moment avec eux, puis seule, puis à nouveau avec eux et à nouveau seule.
Tout le stress des deux derniers jours fond. Je retrouve ma liberté. De penser, de marcher, à mon rythme. La liberté a un prix. Il faut être capable de marcher seule. Mais je savoure vraiment cette solitude. En plus solitude toute relative car Maria et Luis Jésus ne sont jamais vraiment loin et je les apprécie vraiment beaucoup. Hier soir, Maria était prête à partager son repas avec moi . J'ai refusé. Je suis allée au supermarché. J'ai craqué pour les légumes: brocolis, poivron, courgettes, champignons. Avec un peu de poulet.
Il m'en reste pour ce soir. Il y en avait assez pour Maria, mais quand je suis rentrée avec les courses, elle était déjà ressortie pour manger! Rendez-vous manqué!
Aujourd'hui, 1ère étape de Galice. Je ne retrouve plus les bouses de vaches dès l'entrée des villages comme il y a seize ans. Nous avons un temps magnifique. Un ciel bleu tout propre. La Galice que nous traversons est très rurale, très peu peuplée, très silencieuse. Des odeurs: eucalyptus, menthe, pin dans les forêts et à l'approche des fermes, ça sent la vache, l'ensilage, la bouse ... Je pense que c'est la période où ils fument les champs ...
Pour rejoinde St Jacques, nous devons traverser la montagne. Beaucoup de dénivelés. 900 m en montée notamment. Des petites routes et des chemins faciles.
A mi-étape, nous apercevons encore la mer à droite.
Je me sens vraiment bien. Je mange mon thon et mon avocat au sommet d'une crête.
Devant nous les montagnes. J'ai mal aux épaules, mais réellement, ce n'est pas cher payé pour les journées que je viens de passer. Je ne regrette rien. J'ai gardé mon cap, Maria aussi, mais pour toutes les deux...un prix à payer!
Ici, le chemin est vraiment bien balisé - tous les deux cent mètres environ une borne avec le nombre de kilomètres pour atteindre Santiago. Un peu au dessus de cent soixante. Du coup, j'ouvre à peine mon guide, juste quelques kilomètres avant d'arriver pour savoir où j'en suis.
Le pélerin, cet homme qui marche avec son sac sur le dos interroge le monde et s'interroge sur sa place dans le monde. La marche est un mode de locomotion à échelle humaine. Il permet de rencontrer les gens, de voir l'évolution du paysage, habitat et langage inclus. Le chemin est vraiment une expérience unique. Pourquoi courir partout? Il y a là toute la beauté du monde, une diversité de paysages, une diversité humaine et tout ça pour moins de trente euros par jour! Le pélerin qui a trente euros par jour pour vivre est un homme riche. Non le chemin, ce n'est pas la vie et il ne faut pas tout lui donner. C'est juste un tronçon de vie, mais un tronçon qui nécessite, en tout cas pour ma part, une présence importante à soi et aux autres.
Je croise plusieurs fois aujourd'hui un petit couple de jeunes - anglais? Ils se tiennent par la main en marchant. Je suis contente de les voir ainsi exprimer leur bonheur. Ils sont notre avenir.
J'arrive à 17 h à l'auberge de Lourenzá, la première que je croise. Propre, des draps, je peux donner mon linge à laver et à sécher, j'aurais un petit déjeuner demain matin...Que demander de plus. Treize euros plus cinq euros pour le linge.
Maria et Luis Jésus sont à l'auberge municipale...C'est Whatsapp qui me l'a dit.
Lourenzá est plus un village qu'une ville.En voulant visiter l'église, j'arrive en pleine messe: 7 pélerins et 3 autochtones.
Mes chaussures tiennent toujours le coup après trois collages. J'ai les nouvelles sur le dos - le poids de la sécurité. J'ai cassé la charnière d'une branche de mes lunettes de vue. Je ne pourrais pas réparer ici. Tant pis.
Je quitte Ribadeo sans la voir. Pzas de temps pour la visite. Je me mets dans les pas de Maria et Luis Jésus. Je marche un moment avec eux, puis seule, puis à nouveau avec eux et à nouveau seule.
Tout le stress des deux derniers jours fond. Je retrouve ma liberté. De penser, de marcher, à mon rythme. La liberté a un prix. Il faut être capable de marcher seule. Mais je savoure vraiment cette solitude. En plus solitude toute relative car Maria et Luis Jésus ne sont jamais vraiment loin et je les apprécie vraiment beaucoup. Hier soir, Maria était prête à partager son repas avec moi . J'ai refusé. Je suis allée au supermarché. J'ai craqué pour les légumes: brocolis, poivron, courgettes, champignons. Avec un peu de poulet.
Il m'en reste pour ce soir. Il y en avait assez pour Maria, mais quand je suis rentrée avec les courses, elle était déjà ressortie pour manger! Rendez-vous manqué!
Aujourd'hui, 1ère étape de Galice. Je ne retrouve plus les bouses de vaches dès l'entrée des villages comme il y a seize ans. Nous avons un temps magnifique. Un ciel bleu tout propre. La Galice que nous traversons est très rurale, très peu peuplée, très silencieuse. Des odeurs: eucalyptus, menthe, pin dans les forêts et à l'approche des fermes, ça sent la vache, l'ensilage, la bouse ... Je pense que c'est la période où ils fument les champs ...
Pour rejoinde St Jacques, nous devons traverser la montagne. Beaucoup de dénivelés. 900 m en montée notamment. Des petites routes et des chemins faciles.
A mi-étape, nous apercevons encore la mer à droite.
Je me sens vraiment bien. Je mange mon thon et mon avocat au sommet d'une crête.
Devant nous les montagnes. J'ai mal aux épaules, mais réellement, ce n'est pas cher payé pour les journées que je viens de passer. Je ne regrette rien. J'ai gardé mon cap, Maria aussi, mais pour toutes les deux...un prix à payer!
Ici, le chemin est vraiment bien balisé - tous les deux cent mètres environ une borne avec le nombre de kilomètres pour atteindre Santiago. Un peu au dessus de cent soixante. Du coup, j'ouvre à peine mon guide, juste quelques kilomètres avant d'arriver pour savoir où j'en suis.
Le pélerin, cet homme qui marche avec son sac sur le dos interroge le monde et s'interroge sur sa place dans le monde. La marche est un mode de locomotion à échelle humaine. Il permet de rencontrer les gens, de voir l'évolution du paysage, habitat et langage inclus. Le chemin est vraiment une expérience unique. Pourquoi courir partout? Il y a là toute la beauté du monde, une diversité de paysages, une diversité humaine et tout ça pour moins de trente euros par jour! Le pélerin qui a trente euros par jour pour vivre est un homme riche. Non le chemin, ce n'est pas la vie et il ne faut pas tout lui donner. C'est juste un tronçon de vie, mais un tronçon qui nécessite, en tout cas pour ma part, une présence importante à soi et aux autres.
Je croise plusieurs fois aujourd'hui un petit couple de jeunes - anglais? Ils se tiennent par la main en marchant. Je suis contente de les voir ainsi exprimer leur bonheur. Ils sont notre avenir.
J'arrive à 17 h à l'auberge de Lourenzá, la première que je croise. Propre, des draps, je peux donner mon linge à laver et à sécher, j'aurais un petit déjeuner demain matin...Que demander de plus. Treize euros plus cinq euros pour le linge.
Maria et Luis Jésus sont à l'auberge municipale...C'est Whatsapp qui me l'a dit.
Lourenzá est plus un village qu'une ville.En voulant visiter l'église, j'arrive en pleine messe: 7 pélerins et 3 autochtones.
Mes chaussures tiennent toujours le coup après trois collages. J'ai les nouvelles sur le dos - le poids de la sécurité. J'ai cassé la charnière d'une branche de mes lunettes de vue. Je ne pourrais pas réparer ici. Tant pis.
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Une rose |
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Le chemin et les pélerins |
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La campagne de Galice |
Vraiment un très beau chemin et toujours un temps clément.
RépondreSupprimerLe secret en effet est de faire ca sans courir et de recevoir le déroulé comme dans un film au ralenti, encore la meilleure technique pour sublimer un moment dramatique ou poétique.
Bonne dernière ligne droite, qui sera plutôt, ironie du sort, un zigzag vertical dans la partie montagneuse.
A tout +
C est super te voilà dans le dernier tronçon et en plus libre dans ta tête essaie juste de ne pas penser à l odeur ça t avait marquée puisque tu m en avais parlé les 2 petits jours ou je t ai accompagnée bonne route pour l étape suivante bisous
RépondreSupprimerTu vas traverser des endroits moins fréquentés, soit vigilante, penses aux provisions, parce qu'à fournir des efforts + importants dans la montagne, le corps à besoin d'énergie. Tu as fait un très beau parcours, et sans trop de flotte, c'est bien! Chapeau!!! Bisous
RépondreSupprimerCoucou grande aventurière,
RépondreSupprimerUn petit mot pour t encourager pour les derniers épisodes de ton périple. J ai pris l habitude de te lire tous les jours, ton blog est devenu mon feuilleton quotidien ! Des hauts des bas de nouveaux personnages paysages tout y est! Merci de nous faire partager ainsi ta route et tes émotions. Termines bien ton periple ce n est pas une grosse montagne qui va t impressionner maintenant ! En tous cas bravo à toi! Pleins de bisous.
Unknown marinette.
Ton blog est vraiment super mais tu me manques alors à dans une dizaine de jours j espère. Et Un bisous en rab! .
C'est super tu es sur la voie de la réussite!
RépondreSupprimerChaque jour t' apporte son lot de peine et de satisfaction.
Quelle belle expérience tu es en train de vivre là elle est unique comme les gens que tu rencontres.
Un belle parenthèse riche de sens !
Ta petite fille leila va aimer que tu lui racontes ce beau périple !
Courage pour ces dernières étapes avec tous tes sens en éveil pour profiter pleinement de chaque instant.....
Ta petite soeur gros gros bisous