38ème jour: Lavacolla -> Santiago: 11 km
Dernière étape - L'arrivée sur Santiago
Je pars à 7 h 35, il fait nuit. Les américains devant moi ont la torche, mais ils se trompent: Gary et Ann-Mary, c'est avec eux que je vais arriver sur Santiago.
Les premiers kilomètres sur la route et dans la nuit. On passe à côté de deux stations de télévision . Puis le Monte do Gozo avec son monument aux pélerins et son auberge de plus de 400 places. Le pape est venu en 1993.
Et la vue sur Saint Jacques. J'ai la gorge serrée. Je suis émue.
Comme me disent les américains, au Moyen-âgé déjà...
Nous croisons nos bàtons et nous nous embrassons puis nous descendons sur Saint Jacques. Pas désagréable, mais long.
J'arrive à 10 h 15 sur la place Obraidoiro, la place "
des pélerins". Je vais poser mon sac à l'auberge qui est toute proche et où nous allons tous nous retrouver.
Michel qui est revenu à Santiago pour prendre son avion m' a dit qu'il valait mieux être à 10 h 30 à la cathédrale.
La messe n'est qu'à midi. Je suis à 10 h 30 à la cathédrale, mais je ne vois personne. Et mon téléphone ne veut pas faire le moindre effort. Je ne peux pas écrire de message. La messe est impressionnante. Je pleure. La fatigue, l'émotion. Une dizaine de prêtres. Le sermon est intéressant. C'est une messe de pélerins, mais il y a des touristes aussi. " Nous sommes tous des pélerins. La mochila - le sac à dos - c'est la vie qui nous portons. C'est le chemin de la vie." J'entends, ça me va bien. Et puis, il y a cet énorme encensoir qui est lancé au travers de la cathédrale.
13 h. La messe se termine. Je demande où en sont les copines. Encore une heure à une heure et demi à attendre.
Pour finir, je pique nique avec Michel - nous ne étions pas compris sur le lieu de rendez-vous - la vraie vie quoi -et les voilà les copines qui sont là! Précision - copines parce qu'il y a plus de filles que de garçons.
La fête.
Sur la place, tous les pélerins qui sont arrivés sont là. On se reconnaît. On s'embrasse.
Nous mangeons dans l'hospidéria du monastère - pour moi, ce n'est pas un problème de manger deux fois. C'est un cadre magnifique, ce n'est pas cher et c'est très bon.
Je suis contente de retrouver le groupe. Nous sommes contents de nous retrouver.
Après, nous allons faire la queue pour obtenir notre diplôme de Saint Jacques, mais je m'échappe pour m'occuper de mon retour à Bilbao. Pas de train, je prendrais le bus. Je n'ai toujours pas ma Compostella. Demain.
Je suis triste de quitter le groupe. Nous sommes tristes de nous quitter. Nous allons créer un groupe Whatsapp.
Je suis triste car je n'aime pas les départs. Ça résonne comme un abandon. Est-ce le chemin qui me quitte ou moi qui quitte le chemin?
Tout ce bonheur et cette joie de vivre, le chemin l'offre à qui veut bien se donner la peine de venir le chercher. Pourquoi n'est-ce pas aussi facile dans la vie de tous les jours? Pourquoi faut-il arracher le droit de vivre avec ses ongles pour en obtenir des miettes, en se faisant mal parfois?
Sur le chemin, marcher, manger, dormir, rencontrer, au jour le jour, et rire, chanter, danser...
Je reviendrais sur le chemin.
Rendez vous pris pour le Camino Primitivo en septembre prochain.
Le camino de la plata, qui part de Séville me dirait bien, et aussi celui de France qui part du Puy en Velay et va à Saint Jean Pied de Port...Et si ça intéresse quelqu'un.., je ne suis pas obligée de partir seule..
Et non, messieurs, les femmes ne partent pas seules sur le chemin pour chercher des hommes. Elles partent sur le chemin, entre autres choses plus personnelles, pour se sentir vivantes.
Merci à tous ceux et celles que j'ai croisés sur le chemin pour les moments partagés.
Merci à vous qui m'avez suivie et encouragée.
Je vais vous retrouver vous, mes proches, ma famille, mes amis. Vous me manquez. C'est pour vous garder auprès de moi que j'ai écrit ce blog au jour le jour. Je vais retrouver le chemin du quotidien, continuer à avancer. Mais où sont les balises?
Je pars à 7 h 35, il fait nuit. Les américains devant moi ont la torche, mais ils se trompent: Gary et Ann-Mary, c'est avec eux que je vais arriver sur Santiago.
Les premiers kilomètres sur la route et dans la nuit. On passe à côté de deux stations de télévision . Puis le Monte do Gozo avec son monument aux pélerins et son auberge de plus de 400 places. Le pape est venu en 1993.
Et la vue sur Saint Jacques. J'ai la gorge serrée. Je suis émue.
Comme me disent les américains, au Moyen-âgé déjà...
Nous croisons nos bàtons et nous nous embrassons puis nous descendons sur Saint Jacques. Pas désagréable, mais long.
J'arrive à 10 h 15 sur la place Obraidoiro, la place "
des pélerins". Je vais poser mon sac à l'auberge qui est toute proche et où nous allons tous nous retrouver.
Michel qui est revenu à Santiago pour prendre son avion m' a dit qu'il valait mieux être à 10 h 30 à la cathédrale.
La messe n'est qu'à midi. Je suis à 10 h 30 à la cathédrale, mais je ne vois personne. Et mon téléphone ne veut pas faire le moindre effort. Je ne peux pas écrire de message. La messe est impressionnante. Je pleure. La fatigue, l'émotion. Une dizaine de prêtres. Le sermon est intéressant. C'est une messe de pélerins, mais il y a des touristes aussi. " Nous sommes tous des pélerins. La mochila - le sac à dos - c'est la vie qui nous portons. C'est le chemin de la vie." J'entends, ça me va bien. Et puis, il y a cet énorme encensoir qui est lancé au travers de la cathédrale.
13 h. La messe se termine. Je demande où en sont les copines. Encore une heure à une heure et demi à attendre.
Pour finir, je pique nique avec Michel - nous ne étions pas compris sur le lieu de rendez-vous - la vraie vie quoi -et les voilà les copines qui sont là! Précision - copines parce qu'il y a plus de filles que de garçons.
La fête.
Sur la place, tous les pélerins qui sont arrivés sont là. On se reconnaît. On s'embrasse.
Nous mangeons dans l'hospidéria du monastère - pour moi, ce n'est pas un problème de manger deux fois. C'est un cadre magnifique, ce n'est pas cher et c'est très bon.
Je suis contente de retrouver le groupe. Nous sommes contents de nous retrouver.
Après, nous allons faire la queue pour obtenir notre diplôme de Saint Jacques, mais je m'échappe pour m'occuper de mon retour à Bilbao. Pas de train, je prendrais le bus. Je n'ai toujours pas ma Compostella. Demain.
Je suis triste de quitter le groupe. Nous sommes tristes de nous quitter. Nous allons créer un groupe Whatsapp.
Je suis triste car je n'aime pas les départs. Ça résonne comme un abandon. Est-ce le chemin qui me quitte ou moi qui quitte le chemin?
Tout ce bonheur et cette joie de vivre, le chemin l'offre à qui veut bien se donner la peine de venir le chercher. Pourquoi n'est-ce pas aussi facile dans la vie de tous les jours? Pourquoi faut-il arracher le droit de vivre avec ses ongles pour en obtenir des miettes, en se faisant mal parfois?
Sur le chemin, marcher, manger, dormir, rencontrer, au jour le jour, et rire, chanter, danser...
Je reviendrais sur le chemin.
Rendez vous pris pour le Camino Primitivo en septembre prochain.
Le camino de la plata, qui part de Séville me dirait bien, et aussi celui de France qui part du Puy en Velay et va à Saint Jean Pied de Port...Et si ça intéresse quelqu'un.., je ne suis pas obligée de partir seule..
Et non, messieurs, les femmes ne partent pas seules sur le chemin pour chercher des hommes. Elles partent sur le chemin, entre autres choses plus personnelles, pour se sentir vivantes.
Merci à tous ceux et celles que j'ai croisés sur le chemin pour les moments partagés.
Merci à vous qui m'avez suivie et encouragée.
Je vais vous retrouver vous, mes proches, ma famille, mes amis. Vous me manquez. C'est pour vous garder auprès de moi que j'ai écrit ce blog au jour le jour. Je vais retrouver le chemin du quotidien, continuer à avancer. Mais où sont les balises?
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| La cathédrale de nuit |
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| La cathédrale de jour |
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| Notre groupe |
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| Ma mochila et les bâtons et les chauusures |
01h 52
RépondreSupprimerTe lis avant de me coucher. La soirée a du être festive..
ta page s'est faite .. nocturne.
Félicitations Françoise!!!! Avant toutes choses.
Demain t'en dirai plus
T'embrasse Br
Mille bravos !!! Pour cette Compostella tellement méritée ;-)
RépondreSupprimerTu parles du retour comme d'un départ déchirant, ce qui prouve bien que c'est ailleurs que l'herbe est plus verte et quand j'évoquais la "carceralité" domestique j'etais loin du compte. Tu as une âme de nomade au fond !
Bonne fin de voyage ;-)
Super même ton téléphone ne t à pas laissé tomber et tu nous a fais partager ton chemin et ton cheminement tu sais la vie est faite de rencontres et de séparations purement physiques mais dans ta tête toutes ces personnes seront toujours là et t auront toutes aidée à te construire Tu les recroisera peut être même un jour Regarde nous deux nous nous sommes bien retrouvées et toujours aussi heureuses de passer des moments ensemble comme sur les bancs de l école ou à Arifat Pour ma part je ferai bien un long bout de chemin avec toi peut être pas la totalité mais une bonne partie si toutefois les 2 jours avec moi ne t ont pas paru trop longs tiens moi au courant Je suis heureuse pour toi que tu sois parvenu à ton but bravo énormes bisous ne pense pas trop à ceux que tu quitté mais â ceux que tu vas retrouver et qui seront ravis de te revoir bisous à Jean Marc
RépondreSupprimerBen dis donc tu t'es pas couché tôt!!!
RépondreSupprimerC'était la "Fête" ces retrouvailles
Houai! je crois que ça pourrait m’intéresser de faire le chemin, mais moi j'aimerais partir de chez moi, tout ça reste à voir!!!!!!!!
Bon retour dans tes pénates. G bisous A bientôt
Bises à tous les commentateurs
Je suis si heureuse de trouver de tes nouvelles. Hier rien, rien ne me disait que tu étais arrivée, sue Satiago était là, à portée de ta main, à portée de ton coeur. Magnifique !
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