J1 - Séville -> Guillena

Etape de 25 km - Sortie de Séville, les ruines d'Italica

La 1ère étape est toujours un peu délicate. Le remplissage du sac n'est pas familier, on cherche ses affaires. Il faut prendre ses repères.

Je pars du couvent Santa Rosalia à 7 h 05. Je n'ai pas de petit déjeuner à cause du Covid.

J'ai fait tamponné mon carnet de pélerine - la crédencial - à la cathédrale de Séville hier et j'ai assisté, hier également, à l'office des nonnes du couvent où je loge, pour me mettre dans les pas des pélerins qui m'ont précédé. Je ne repasse pas à la cathédrale de Séville, point de départ du chemin. Je rejoins directement le pont Isabel II qui traverse le Guadalquivir. Un petit croissant de lune montante m'accompagne.

A la sortie du pont, je découvre ma première coquille. Le chemin de St Jacques est balisé par des coquilles jaunes - stylisées sur fond bleu. Parfois, la balise se limite à une flèche jaune. A Séville, les azulejos, ces morceaux de carrelages décorés, sont partout, au dessus des fenêtres, en dessous, à côté des portes, en médaillon au dessus. Les maisons sont également dotées de balcons en fer forgé noir. Séville est une très jolie ville.

Traversée du quartier Triana, emjambages de routes à grande circulation et d'autoroutes, cheminement dans un no man s' land en suivant un bras du Guadalquivir, les sorties des villes sont toujours fastidieuses et longues. J'ai droit à deux belles surprises: je rencontre mon premier pélerin, un italien, et je vois mon 1er lever de soleil.

Enfin Santiponce est là, c'est le premier village que je traverse. Je prends un bon petit déjeuner à côté d'une famille de basques espagnols avec deux enfants, le 3ième est en route. Ils descendent à la mer. 

A Santiponce, je visite les ruines romaines d'Italica: amphithéâtre, thermes, maisons, avec beaucoup de mosaïques. C'est très grand, très sympa, mais il fait déjà très  chaud.

Je reprends le chemin. J'ai rangé mon guide. Il me reste 11 km à faire environ. Il fait très chaud. Il n'y a pas d'ombre. Juste le chemin et de chaque côté des champs: de butternut, de coton, de panneaux solaires. Un horizon à perte de vue, le silence rompu par quelques tracteurs, je retrouve le chemin que j'aime. Il y a bien sûr le sac à porter, les kilomètres à avaler sous la chaleur...Mais j'ai choisi, la liberté et le grand large ont toujours un prix à payer.

Le village où je pense dormir n'en finit pas d'arriver. La fin de l'étape est longue.

A deux pas du village, je dépasse ma première pélerine. Nous cheminons ensemble jusqu'à l'auberge. Nous faisons dortoir commun. Notre hospitalière nous apprend que c'est la fête au village ce soir...à 20 h, il y aura une procession à l'église, à 21 h, place des toros, une exhibition de chevaux.

Après la douche, je vais manger. Ayant trouvé porte close au restaurant prévu, je m'attable en compagnie d'un couple de pélerins belges. Au menu, j'ai droit à des patates...



Commentaires

  1. Coucou ma super copine je te dis bonne route pour ton périple en te souhaitant plein de belles rencontres aux détours de tous ces chemins
    Pour nous on s éclaté toujours en graissant beaucoup de cailloux dans des paysages grandioses bisous bon courage et bravo

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  2. Voilà une belle aventure qui commence - tellement courageuse! Mais un chemin c'est un chemin et quand on le choisit ça vient avec sa beauté, sa liberté et ses défis! J'espère que tu avanceras sans trop de chaleur et sans écueils en arrivant à ne faire plus qu'un(e) avec le chemin! Bravo!

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  3. Une belle photo des rives du Guadalquivir (?) qui rappelle la visite faite aux Caravelles de Christophe Colomb reconstituées sur les quais de l'Expo Universelle de 1992. Séville, la ville des explorateurs et exploratrices ... Une bonne et belle route en perspective.

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