J10 - Mérida -> Aljucén

 19,3 km - Ce matin, je pars seule et toujours sans café. Il fait très chaud: 32 ° en début d'après-midi.

Malgré la chambre seule, je dors peu cette nuit. J'ai mis l'alarme à 6 h 45, mais je me réveille bien avant. Je pars à 7 h 25. Je prendrais un café à la station de bus devant laquelle je vais passer. 

Eh bien non, aujourd'hui c'est dimanche, tout est fermé.

Un peu avant le lever du soleil, je découvre l'Aqueduc de Mérida. Il est vraiment impressionnant. J'attends un peu pour la lumière et je continue ma route. 

Cette fois-ci, je suis obligée de faire ma navigation car dans Mérida et à la sortie, le chemin est bien mal balisé. Avec Buen Camino, une application que m'a indiquée une pélerine, c'est facile, mais il faut le faire. Ce qui est bien, c'est que je n'ai pas besoin d'internet. Le guide et les cartes sont téléchargés sur mon portable. Dès que le chemin est mieux balisé, je range mon portable.

Je marche le long de la route. C'est un passage aménagé commun aux piétons et aux cyclistes, mais c'est du bitume. Je croise des joggeurs et des cyclistes. D'autres joggeurs et cyclistes me dépassent, mais pas le moindre pélerin à l'horizon.

Au réservoir de Proserpine, qui date aussi de l'époque romaine, et qui alimente encore aujourd'hui Mérida en eau potable, j'espère un café, mais non toujours rien. Au bout d'un peu plus de 10 km, je fais tout de même une première pause. Tant pis pour le café.

Après Proserpine, je me retrouve dans un causse granitique avec des chênes verts et parfois des vaches, noires et bien cornues. Quelques vaches blanches aussi. La route que j'emprunte depuis le réservoir est petite et déserte. Le paysage est agréable. Il commence à faire bien chaud et il n'y a pas d'ombre.

Enfin, un petit chemin sablonneux s"ouvre à moi sur la gauche. J'apprécie de lâcher le bitume.

Au village de Carrascalejo, j'achète des tomates et des fruits à un.marchant ambulant. Un peu plus loin, je vois le bar adossé à une auberge qui est ouverte. Il est 11 h 45. Pas question d'avoir un repas de midi en espagne à cette heure là, mais j'ai droit à un bocadillo jambon/fromage avec salade mixte bière et café, un brunch en quelque sorte. Je me méfie car on est dimanche, et j'ai épuisé mes provisions de bouche. Au bar, je suis rejointe par 2 pélerins,le couple d'italiens plutôt revêche qui s'arrête là. Moi, non, je continue jusqu'à Aljucén. Il me reste peu à faire. Je dépasse des vignes. Aujourd'hui dimanche, c'est jour de vendanges.

Il y a des thermes à Aljucén. Je réserve ma séance, ce soir à 20h. J'achète des pâtes et des œufs à l'épicier qui est aussi la propriétaire de l'auberge.

À l'auberge, je retrouve un jeune allemand croisé avant hier sur le chemin et à l'auberge. C'est celui que nous avions appelé le pélerin TGV. Demain, il va prendre le bus, il a mal à la jambe. Ce soir, nous allons manger les pâtes ensemble. Bien m'en a pris de ne pas réserver. Nous ne sommes que deux.