J11 - Aljucén --> Alcuéscar

 24 km - Une belle étape de nature avec de la pluie à l'arrivée et une auberge fermée.

A nouveau me voici seule sur le chemin ce matin. Je pars de l'auberge à 7 h 40 après avoir bu un jus de citron, un café, avalé deux tartines et deux prunes. Je ne suis pas à jeun. 

Hier soir, nous avons mangé les pâtes et une omelette tomates/ oignons avec mon compagnon d'auberge, un jeune allemand, sans sel, c'est bon pour la santé. Ce matin, il va prendre le bus pour Caceres car il a mal à la jambe. Il va prendre quelques jours de repos. Hier, il avait le moral au ras des pâquerettes, surtout que le bar du village était fermé pour cause de vacances. 

Trois minutes après mon départ, je ne résiste pas au plaisir de prendre un café et un jus d'orange au bar du village qui est enfin ouvert. Sur le chemin, il faut toujours être opportuniste. Aujourd'hui, comme ces derniers jours, je ne vais trouver aucun ravitaillement au cours de l'étape, juste du soleil, de la nature et peut-être de la pluie.

Très peu après le départ, je rentre dans le parc naturel de Cornalvo.  Toujours le causse granitique avec des chênes verts. Un peu plus loin, des chênes lièges aussi. Je les observe, leurs troncs sont nus, d'une belle couleur marron oranger. La couleur de leur peau va passer au marron foncé, puis au noir, et l'écorce va se reconstituer, enfin je suppose.

Ici, le bruit du monde s'estompe. Il y a quelques jours, les 20 ans de l'attentat des tours jumelles aux USA, un titre aperçu sur une télévision dans un bar. Le présent et la marche occupent tout mon espace mental et physique. Pour le Covid, c'est pareil. Les espagnols sont masqués bien sûr, même les petits à l'école, mais il n'y a pas de passe sanitaire et ...pas de masque quand je marche.

Je m'octroie une pause à 9 km du départ. C'est la sortie du parc naturel.

Je repars en direction d'Alcuestar. Je ne croise ni ne dépasse personne. Pas de troupeaux non plus même si les bouses attestent qu'il y a des vaches. 

Le paysage change. La terre est devenue rouge et le granit a disparu. A nouveau des oliviers, des champs de figuiers, de la vigne. Comme il se met à pleuvoir, je mets ma cape de pluie, je l'enlève, je la remets. La petite pluie fait du bien, elle rafraîchit.

À 2 km de l'arrivée, je fais ma pause déjeuner et ...il se met à pleuvoir assez fort. Je termine vite ma salade de pâtes et je repars.

Mon 1er ressenti d'Alcuestar est mauvais. Le bar ne sert pas de café. Le 2ième est pire: l'hébergement envisagé est temporairement fermé. Il y a des chambres à 50 € quelque part, mais non! Je revois ma copie, je fais 3,5 km de plus pour trouver une chambre après avoir vérifié au téléphone que c'était possible. En fait d'auberge, c'est une chambre d'hôtel toute simple avec toilettes sur le palier, le tout pour 10 €. C'est du style routier. C'est bien et ils sont sympas. Au lieu de loger à Alcuestar, je vais dormir à la Cruce de Herrerias.

Et là, je m'aperçois que j'ai laissé mon chargeur à l'auberge ce matin...


Commentaires

  1. Zut alors tu n as pas ton ange gardien auprès de toi pas de bol j espère que tu vas pouvoir en trouver un quelque part courage bisous

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  2. Ce parcours semble plus difficile psychologiquement que les autres, avec tout ces imprévus, moins de convivialité dans les lieux d'accueil, enfin c'est ce que je ressens, ça nécessite d'être adaptable et fort, courage tu es sur la bonne voie.
    Bisous bisous

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  3. Comme en Sardaigne, granit et chênes liège. C'est la saison de la récolte, les troncs sont mis à nus. Paysages et odeurs méditerranéens. Calme de la civilisation et régime forcé ! T'écouter cheminer me detend, ta sollicitude aussi. Je t'embrasse très fort.

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