J15 - Carnaveral -> Galisteo

 27,7 km: Une marche assez longue dans un paysage de collines

Aujourd'hui, j'ai prévu grasse matinée et journée courte, mais comme je suis réveillée bien avant que le réveil ne sonne, je me lève en même temps qu'Anna. Nous partons à 7 h 30 après un petit-déjeuner au bar du coin.

Dès la sortie du village, nous attaquons la montée. Des pins et des chênes verts. C'est agréable de suivre. Je profite de la navigation de mes compagnons de route. Dès le lever du soleil, vers 8 h 10, chacun prend son rythme. Je suis la dernière. Derrière moi, deux anglais, ils me dépassent. Que de monde aujourd'hui. 

Je prends mon temps. J'ai bien dans l'idée de ne pas faire une grosse étape. Je suis à présent au milieu des chênes lièges. Le chemin passe entre des plantes odorantes. Je regarde sur mon application. C'est de la ciste. Etrangeté de cette plante, les feuilles collent. Jusqu'à présent, je n'ai pas parlé des odeurs. En Andalousie, il y avait des haies de jasmin et des figuiers. En Extramadure, il y a aussi beaucoup de figuiers. Hier, dans les collines au dessus du lac, il y avait de la lavande à toupet. Je découvre des colchiques fleuries sous mes pieds. Effectivement, les colchiques fleurissent à la fin de l'été.

Je fais une première pause au bout de 9 km. J'en profite pour jeter les pommes de terre en salade qui se sont avariées avec la chaleur. Pour le nettoyage, je fais le minimum. Je ne peux pas gaspiller trop d'eau.

Quelques kilomètres plus loin, une bifurcation sur la gauche attire mon attention. Riolobos, c'est là que je voudrais m'arrêter. C'est à 4 km. Je dois vérifier que je peux bien y dormir. Chou blanc: vacances, location à la semaine, il n'y a pas de place pour moi. Tant pis, je vais aller jusqu'à Galistéo. Je profite de la pause pour déjeuner. Ce sera encore une journée longue aujourd'hui.

Il fait chaud, à nouveau, je suis juste en eau. Le paysage est agréable, mais il y a peu d'ombre et quelques dénivelés. Au plus haut,  on ne dépasse pas 500 m. Il ne faut pas venir ici pour faire des 3000 m. Comme les jours précédents, je traverse des grands espaces vides sans voir âme qui vive. Je passe au  travers des dehesa délimitées par des barrières qu'il faut ouvrir, puis refermer. Ce sont surtout des vaches que je voie aujourd'hui.

Puis je redescends sur Galistéo. Le paysage change, devient plus vert et plus agricole. Après un.beau petit raidillon, je découvre Galisteo niché dans sa muraille almohade