J19 - Aldeanueva - La calzada de Bejar

 23,6 km: A Puerto de Bejar, nous quittons l'Estramadure et rentrons dans la province de Castille et Leon

Nous avons droit à l'asphalte pour la sortie d'Aldeonueva, charmant petit village de vallée niché au pied de la Sierra Bejar, spécialisé dans la fabrication du poivre.


 Nous partons un peu après 7 h. Il fait 12°. Notre petit groupe de trois s'égrène vite.

La route côtoie une usine hydro-électrique à droite, et à gauche, j'aperçois bientôt un grand lac de barrage. 

Je monte vers Banos de Montemayor en continuant majoritairement sur la route pendant 8 km,  je n'ai pas le choix. Le café est le bienvenu.

De chaque côté de la route, il y a toujours ces petits murets en pierre. En fait, c'est du granit, des blocs de granit plus ou moins gros posés les uns sur les autres.

Une dernière dehesa sur ma gauche, et peu à peu, la végétation change. A présent il y a des châtaigniers et des chênes, mais ce ne sont plus des chênes verts ou des chênes lièges. Toujours du granit,  ici, on pourrait bien s'imaginer en Lozère.

La via de la plata continue â monter. Après Banos, la route laisse enfin la place à une chaussée pavée à la romaine puis à un chemin de forêt large et agréable. Je prends plaisir à marcher. Je suis seule à nouveau. J'ai égaré ma compagne. Le renouvellement du paysage me fait du bien. La répétition de cette meseta pelée et déserte se faisait rengaine et déjà vu. 

Le thermomètre ne monte guère. Il ne fait pas plus de 14°. Le vent du nord accentue la sensation de froid. Le polo reste nécessaire. Après les marches sans une once d'ombre de ces derniers jours, cette fraîcheur est la  bienvenue. Le soleil quant à lui n'éclaire le chemin qu'à partir de 10 h 30. Nous sommes sur le flanc à l'ombre de la Sierra.

Je retrouve mes compagnons pour un pique nique à 4 km de l'arrivée.  Nous voyons passer des pélerins. Certains nous dépassent. Depuis quelques jours, je rencontre beaucoup plus de pélerins: un couple d'espagnols, un  couple de réunionnais, une jeune Française, un autre espagnol. Peu à peu, nous faisons connaissance. Dormir côte à côte créé des liens. Le couple d'espagnols qui dort à côté de moi a aussi deux petits enfants. Il fait partie d'une association jacquaire et participe à la signalisation du chemin.

Le village où nous logeons, à 800 m d'altitude, est un tout petit village qui paraît assez pauvre. Il n'y a même pas une épicerie. Sûr que sans le camino, le village serait déjà mort. Assis sur des chaises ou des bancs, les vieux nous regardent passer, répondent à notre bonjour. Pas le moindre jeune. 

Il y a un bar où nous pourrons manger ce soir. Dans le bar, il n'y a personne hormis les pélerins.

L'auberge est quasi pleine étant donné les restrictions liées au covid, soit remplissage à 50%. Du coup, c'est moins promiscuitif, ce qui n'est pas plus mal. Autre avantage, des draps nous sont systématiquement fournis, moyennant participation parfois, et ça, c'est réellement le luxe, pas besoin de sortir sac à viande ou sac de couchage.



 

Commentaires

  1. Un peu de fraîcheur et du changement dans le paysage et un peu d animation dans ce petit village tout ça c est bon pour ton moral bonne soirée et courage pour demain bisous

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