J22 - Morille -> Salamanque
19,3 km: Ma dernière étape ponctuée de petites ondées et de ciels magnifiques
Ce matin, ce n'est pas la sonnerie qui nous réveille, mais le bruit de la pluie. Il pleut à verse. Nous restons sous la couette bien chaude. Nous ne sommes pas bien pressées d'aller nous mouiller surtout sans avoir pris un petit déjeuner. L'accalmie nous décide, nous fonçons au bar tout proche, prenons un petit déjeuner copieux, achetons un bocadillo (sandwich espagnol- toujours énorme) à partager et nous voilà parties, toutes les 2. Hier après-midi, Eric est parti de son côté sans rien dire. Il s'est fait prendre en stop et a rejoint Salamanque. Drôle de pélerin.
La pluie nous rattrape peu de temps après le petit déjeuner. Nous nous arrêtons pour nous protéger de la pluie: coupe vent, cape, protège-sac. J'ai déjà mis mes guêtres au départ. La pluie cesse assez vite. Il fait même chaud. Nouvel arrêt pour une opération de déshabillage.
Le ciel d'orage est magnifique. Il fait ressortir les couleurs et les contrastes. La terre est rouge. Le chemin est facile, la campagne est à découvert, nous prenons plaisir à marcher. Nous traversons un paysage agricole, de l'élevage surtout. Nous descendons sur Salamanque. Nous alternons marche solitaire et marche bavardage. Entre filles, c'est cool.
Nous mangeons notre bocadillo à un croisement de route, de bon appétit. Et nous reprenons la route avant que la pluie nous rattrape, à nouveau. Puis nous nous arrêtons pour enlever les couches superflues car il fait chaud à présent.
Les pierres sur le chemin brillent, à cause de la pluie certainement. Je ramasse. Je n'ai plus peur du poids. Nous sommes arrivées. Nous apercevons Salamanque, une petite montée jusqu'à une croix avant de redescendre sur la ville.
L'entrée, comme la sortie d'une ville ne font pas partie des meilleurs moments de la pérégrination, mais il faut en passer par là. Faute de signalisation, nous nous dirigeons avec l'application ou au GPS. Nous avons droit à quelques gouttes de pluie à nouveau et nous voilà arrivées à bon port. Nous avons pris une chambre pour 2 dans une pension en centre ville. La chambre est petite, mais nous sommes bien situées. L'accueil est sympathique. Sur le toit, il y a une terrasse qui a vue sur la cathédrale où je peux étendre mon linge.
En fin d'après-midi, je retrouve Anna qui avait laissé son savon dans une auberge il y a quelques jours. Nous buvons un verre de vin blanc et mangeons des pintchos. Anna, elle, va reprendre la route et aller jusqu'à Santiago.
Et moi, je suis au bout de mon chemin. Je vais rentrer pour retrouver les miens.
Bon et bien voilà une bonne étape tu dois être qd même contente de retrouver les tiens merci pour le partage bisous à bientôt j espère
RépondreSupprimerLes routes et les jours divergent
RépondreSupprimerJe ne t’aurai pas suivie cette fois-ci Françoise, étape par étape
La route file
Le temps file
Période Covid et nature semblent t’avoir rendu le chemin plus difficile que les autres fois
Mais quel voyage, quelle rencontre du corps avec le paysage ! Quel accomplissement !
C’est magnifique Françoise ! Brigitte