J5 - Réal de la Jara -> Monesterio
20, 7 km - Une belle étape aujourd'hui, la chaleur est moins lourde, il y a de l'air. Nous quittons l'Andalousie et rentrons en Extramadure.
Ce matin, je me réveille à 5 h. Malgré un début de nuit difficile car il faisait très chaud, j'ai dormi comme un bébé. La sonnerie était prévue pour 5 h 30.
Je prends un long temps pour m'occuper de mes pieds. La chaleur a mis mes pieds à mal. Mes orteils sont rouges et gonflés. J'ai 2 ongles qui sont noirs et attendent de tomber, une ampoule soignée qui se résorbe, deux ou 3 ampoules éclatées entre les orteils.
Je pars à 6 h 30, en compagnie du couple belge, avec la lampe frontale bien sûr, car il fait encore nuit. Le chemin est facile. Nous marchons vite et bien.
Au bout d'une 1 h 1/4, le jour se lève, je laisse partir mes compagnons de route pour faire une pause. J'ai déjà fait plus de 6 km.
Je traverse de grandes exploitations d'élevage (la dehesa), des moutons sur ma gauche à présent, mais le paysage change. Il y a toujours des chênes liège, mais entre les arbres, une herbe sèche. Sur ma droite, la terre est labourée. Tout autour de moi, il y a des petites collines. Je suis à présent en Sierra Morena et depuis peu en Extramadure.
A l'arrivée sur la route - la N630 - je retrouve mes compagnons de route. Nous nous arrêtons dans une aire pour déjeuner. Une grande cafétéria nous accueille. J'ai des provisions dans mon sac, mais je prends plaisir à prendre un petit déjeuner à l'espagnole: café, jus d'orange, tartines de beurre. J'ai trop de pain, je partage, je garde un peu de beurre pour ce soir.
La dernière partie de l'étape se fait en longeant la route sur un chemin d'abord très étroit qui s'agrandit et monte en arrivant sur la ville. Comme ce matin je lâche mes compagnons de route. Ils ont besoin d'être seuls et moi aussi. Ils sont bien sympathiques. Ils ont à peu près mon âge. Nous nous entendons bien.
Le temps est idéal pour marcher. Il fait beau, et il y a de l'air. Je prends un vrai plaisir à marcher.
Je suis contente cependant d'arriver à Monesterio qui est la ville du jambon ibérique. C'est une vraie ville ici, bien plus importante que les derniers villages traversés. J'arrive au refuge à 11 h 45. Ma première pélerine rencontrée y est déjà. C'est normal, elle est venue en taxi avec le sac d'une autre et la moitié du sac de notre jeune allemande. Ce matin, n'ayant pas pu dormir, elle ne sentait pas suffisamment bien pour marcher, elle a pris le taxi déjà prévu pour les bagages.
L'hospitaliser m'accueille chaleureusement contrairement à d'autres. Il n'aime pas recevoir les pélerins qui arrivent sans sac ou en taxi. S'il y avait plus de monde sur le chemin, je pense qu'il n'aurait pas hésité à les mettre dehors et c'est normal.
Je fais une commande de jambon ibérique à ma compagne de dortoir. Ce midi, c'est pique-nique au refuge.
Bonne dégustation de jambon profite bien de tous les instants bonne soirée bisous
RépondreSupprimer