J19 - 22 Septembre - Ourense -> Cea - 25 km

 Après le bain d'hier, je m'attendais à un bonne nuit. Ce ne fut pas le cas. Il y avait trop de bruit à l'intérieur: ronflements, lits qui grincent, climatisation (?) et à l'extérieur: les bruits de la rue dont les piétons.

La journée plus cool d'hier m'a fait du bien. Merci à mon mari pour sa documentation complète sur les sources chaudes d'Ourense. Moi, je me suis contentée d'en profiter. Pour y aller, j'ai pris le bus des thermes et je suis revenue à pied - 6 km de promenade en partie au bord du Miño, en passant auprès des principaux thermes. La plupart sont gratuits. Par contre, les termes qui existaient en ville sont - temporairement(?) fermés.




Quand je me lève à 7 h ce matin, tout le monde est déjà parti. Il ne reste que Victor et moi. Je laisse Victor derrière moi.

La 1ère étape, c'est de trouver un bar pour le petit déjeuner. A l'auberge, il n'y a même pas une tasse et une petite cuillère.

Ce matin, la sortie de la ville est bien plus agŕéable que ne l'était l'entrée hier.  Nous passons devant la cathédrale que j'ai visitée très rapidement hier, puis par le Puente Romano et nous grimpons au dessus d'Ourense. Ourense est à 100 m d'altitude et nous devrions être à 800 m à la fin de l'étape. 




Le nous, c'est pour vous faire visiter avec moi. Je suis la plupart du temps seule. Il arrive que je me fasse rattraper par Victor ou l'inverse, mais nous cheminons rarement plus de 500 m ensemble. 

Nous grimpons au dessus d'Ourense en partant sur la droite, alternant petites routes et chemins au milieu des bois. Ourense est restée dans la brume. C'est toujours le chêne qui prédomine, mais il y a aussi des bouleaux, quelques eucalyptus et des pins. Les chênes sont majestueux et magnifiques. Les chemins sont faciles et agréables. Nous passons de la Galice urbaine aux abords d'Ourense à la Galice rurale. Je ne vois guère plus trace d"agriculture. Les hameaux ruraux se désertifient.


Quand je m'arrête pour me poser un peu, j'ai presque fait 15 km dont la plupart en montée. Au bar, je commande un embitudo que la patronne me fait à contrecoeur, mais elle me le fait, et c'est bon. Avec un jus d'orange, ça devrait me permettre de tenir jusqu'à l'arrivée de l'étape.


Le couple de portugais que j'ai dépassé le matin s'installe à côté de moi. Eux auront un bocadillo (sandwich). La patronne n'a pas dû leur laisser le choix.


Et me voilà repartie pour la 2ème et dernière partie du trajet. Il me reste un peu plus de 8 km. La pluie s'invite alors qu'elle n'était pas prévue. Je protège mes affaires, mais je ne mets pas la cape, car c'est une petite pluie fine. Je fais quelques jolis arrêts, pour un pont romain du XIIIème auprès d'un ancien village en ruine, et auprès d'un monument funéraire typique de Galice "Peto animas" tout en enchaînant montées, descentes, forêts, chaos de granit...



L'auberge de Céa est un bâtiment du cru, en granit, rénové pour pouvoir assurer l'hébergement.

Pourquoi je ne ne prends pas de photos de dortoirs? Parce qu'une fois qu'on en a vu un, on les a tous vus. Et j'en ai montré dans les chemins précédents. Toutefois, toutes les auberges ne se valent pas. Les auberges de la Xunta de Galicia qui sont les auberges municipales de Galice sont grandes, bien équipées, propres mais froides au sens où ça manque de chaleur humaine. C'est très administratif, avec des règles très strictes. Ce sont des usines à pèlerins. Hier à Ourense, il n'y avait ni assiettes, ni couverts ni verres, juste un micro-onde. Pour la convivialité entre pèlerins, on peut mieux faire.

En dehors de la Galice les auberges municipales sont à la discrétion des mairies et il y en de toutes sortes.

Il y a aussi les auberges confessionnelles et celles qui sont gérées par des associations jacquaires. En général, celles-ci sont très bien et très recherchées.

Et enfin, Il y a les auberges privées pour lesquelles le pèlerin est un business comme un autre. En principe, ces dernières ne sont pas réservées aux pèlerins, contrairement aux précédentes.

Pourquoi je ne mets pas plus de photos de pèlerins dans mon blog, eh bien parce que pour faire une photo à plusieurs, il faut qu'il y ait un moment de partage, de convivialité. Je n'aimerais pas que quelqu'un que je connais à peine me prenne des photos et les mette sur un site. Et bien sûr, il y a le droit à l'image.


Un chemin se construit au croisement de:

 - soi avec son état mental et physique, son âge, sa situation, ses envies, ses besoins

 - le chemin suivi et la période dans l'année qui vont déterminer la fréquentation, la facilité ou la dureté

 - les personnes rencontrées: leur origine, leur âge, leur sexe, leur langue, leur envie d'échanger...


A chaque fois et pour chaque personne, le chemin est différent

Commentaires

  1. Oui pour chacun, le chemin est différent et c'est ça qui est fabuleux. Muchas gracias! Grâce à toi, je refais mon chemin.
    Bonne route...

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