J25 -28 Septembre - Santiago ->Negreira : 22,5 + 4
Ce matin, j'ai la tête dans le sac. Hier, la journée a été longue. Après avoir mangé avec le groupe d'espagnols à l'hospedería San Martin, je suis allée chercher ma Compostela - mon certificat de pèlerinage - encore une grosse émotion - oui, j'ai fait les 1000 km de la Via de la Plata, c'est écrit, puis je vais repérer les consignes.Pour tout dure, je vais aller à Fisterra, mais sans mon gros sac. Mon dos a assez donné.
Ensuite, je passe voir une association partenaire de l'Association des Amis de St Jacques, WebCompostella qui assure un accueil francophone 6 mois par an à Santiago, je vais chercher mon carnet de pèlerin pour Fisterra, je fais la visite extérieure de la cathédrale qui est assurée par les bénévoles de l'accueil francophone, j'assiste à la messe et je voie une fois de plus cet énorme encensoir, le botafumeiro, qui se balance pendant au moins 5 minutes dans la cathédrale.
Je n'ai pas le temps de remonter à l'auberge, je croise sur ma route quelques espagnols qui sont déjà en route pour le restaurant de ce soir. Je n'ai pas pu résister à la proposition, c'est une pulperìa "la méson del pulpo" et c'est la cousine d'une personne du groupe.
Autour du groupe d'espagnols initial, il y a Victor avec qui certains ont déjà fait le chemin primitif l'année dernière et également une australienne et une mexicaine qui vit aux Canaries, rencontrées également sur ce même chemin l'année dernière.
La conversation se fait principalement en espagnol, mais avec ma voisine de gauche, Julia, l'australienne, je discute en anglais et avec Luis, mon voisin de droite, un espagnol de Galice, je parle un peu français parce qu'il a vécu en Suisse quand il était jeune.
Avant le repas, vu que mon portable est vide, j'ai repéré sur le plan de Santiago l'auberge où je dors par rapport au restaurant. C'est assez loin.
Bien sûr, le repas s'éternise et les espagnols sont des oiseaux de nuit. A la sortie du restaurant, ils prennent la direction du bar et moi je rentre à l'auberge.
Une fois rentrée à l'auberge, pas question de me coucher tout de suite,
il me faut préparer mon petit sac pour partir, réserver l'auberge pour le lendemain soir - vu que je pars avec peu d'affaires, je dois m'assurer que l'auberge peut me fournir ce que je ne peux pas emmener, rajouter quelques photos sur le blog, répondre à quelques messages...
Et ce matin, j'ai la tête dans le sac.
J'ai un peu le temps, la consigne n'ouvre qu'à 9 h. J'ai l'intention de prendre le chemin un plus tard que d'habitude.
A la cafétéria, je retrouve Christiane que j'ai rencontré l'étape avant l"arrivée à Santiago. Nous prenons le temps de bavarder et d'échanger nos coordonnées.
Le temps passe vite, je dois me bouger. Je vais déposer le sac à la consigne. J'essaie de rentrer à la cathédrale, mais je fais encore chou blanc, ça n'ouvre qu'à 10 h. Je mets en route la navigation sur le chemin que je pense être celui de Fisterra et je m'apercois au bout d'1/4 h que je suis en train de prendre la Via de la Plata à l'envers. Ce matin, c'est dur!
Pour que mon application "Buen Camino" me fasse la bonne navigation, je suis obligée de désinstaller l'application et de la réinstaller!
Je prends enfin le chemin, et le bon, il est 10 h 30. Je croise Victor qui va chercher sa Compostela. Moi, je file vers Fisterra.
La sortie de Santiago pour se rendre à Fisterra est plutôt sympa, et plutôt chic. Les eucalyptus ont définitivement pris la place même s'il y encore de temps à autre des chênes et des chataîgniers. Comme les jours derniers, nous alternons chemins forestiers et petites routes.
Depuis ce matin, nous oscillons entre le crachin et une petite pluie fine. Avec les haies d'hortensias devant les maisons, on pourrait se croire en Bretagne, sauf que les toits sont couverts de tuiles.
Il me semble que les pentes sont plus douces et les dénivelés moins importants qu'avant Santiago.
Pour me faire mentir, j'ai droit à une belle montée qui dure, heureusement, ce n'est pas sur du bitume.
Vu l'heure à laquelle je suis partie, je ne m'autorise pas une grosse pause ce matin. J'en fait une rapide, avec un bon jus d'orange et un sandwich à l'omelette.
Je croise beaucoup de pèlerins qui remontent sur Santiago et au fur et à mesure que j'avance, je dépasse quelques pèlerins qui vont à Fisterra.
Quand je les vois souffrir avec leur gros sac, cela me conforte dans le fait que c'était une bonne idée de laisser mon sac à la consigne, même si dans l'histoire j'ai perdu mon dentifrice.
Dans l'auberge que j'ai réservée, il y a 2 françaises à côté de moi.
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