J6 - 9 septembre - Montamarta -> Granja de Moreruela - 25 km
Ce matin, je pars à 8 h 10 et je suis la dernière partie, en même temps que le cycliste.
Ma première nuit en dortoir avec d'autres pèlerins n'est pas facile. Les espagnols sont tranquilles et pas bruyants. Ils n'ont même pas allumé la lumière quand ils sont rentrés hier soir vers 22 h. Mais, les lits grincent au moindre mouvement et il y a deux petits ronfleurs qui se répondent gentiment. Le sommeil est long à venir.
Ce matin, tout le monde est debout à 7 h, sauf moi. Je me lève un peu après et je me prépare à mon rythme.
Le chemin me ramène au village où j'ai fait un petit tour hier soir un peu après 18 h. Il y a 3 nids de cigognes sur le clocher. L'épicerie venait d'ouvrir et le chat faisait encore la sieste.
Les chemins sont faciles soit sablonneux, soit caillouteux
Les bordures du chemin sont peuplées de bleuets, de chardons et de fenouils sauvages bien odorants, et de bien autres plantes que je ne connais pas.
Nous passons sous la voie ferrée, c'est ligne de l'AVE, l'équivalent de notre TGV, puis sur l'autoroute que nous allons longer un temps.
Il y a quelques montées et quelques descentes. Mais depuis Salamanque qui est à 800 m d'altude, nous ne sommes pas allés au delà de 900 m et en deça de 600 m.
Au moment de repartir après ma première pause, je m'aperçois que je n'ai pas rempli ma 2ème gourde. Et comme j'ai fini la 1ère, je n'ai plus d'eau. J'ai fait seulement le tiers du chemin.
Avec cette préoccupation en tête, je reprends la route jusqu'aux ruines du village fortifié de Castrotorafe qui date du Xll ème siècle. Cette forteresse sur la rivière Esla a été un temps capitale de l'ordre de Santiago.
Le village a été noyé à la construction du barrage Ricobayo.
La forteresse très dégradée campe au milieu d'une lande composée de genêts, de thym, de chênes lièges.
Dans le prochain village, il y a un refuge et j'envisage de m'y ravitailler en eau, le bar annoncé sur le chemin étant fermé depuis certainement longtemps vu l'état de sa devanture.
Il est à peine 13 h. L'auberge m'offre une porte close. Elle n'ouvre qu'à 14h. Je remonte sur la place de l'église où j'apercois un point d'eau sur lequel est branché un tuyau d'arrosage. Je questionne les quelques personnes qui attendent sur la place. J'ai trouvé mon eau. Je peux enfin boire et manger.
Quelques minutes plus tard, une fourgonnette banche s'arrête sur la place. C'est le boulanger ambulant.
Je trouve l'étape longue aujourd'hui. J'ai de la chance cependant car il ne fait pas trop chaud.
Le paysage est redevenu agricole.
Mon guide papier parlait de 22,5 km. J'en ai fait 25. C'est beaucoup pour moi.
Je retrouve à l'auberge mes compagnons de hier soir, sauf le cycliste bien sûr. Les 4 espagnols me proposent de me joindre à eux pour le repas du soir, mais je décline l'invitation car le restaurant qu'ils envisagent est à plus de 2 km. Je me sens trop fatiguée pour cette nouvelle escapade. Je vais aller manger à côté au bar qui gère le refuge.
Le refuge est minimaliste. 1 dortoir sombre, pas de cuisine, pas de cour extérieure. Je décide de faire l'impasse sur la lessive.
Demain ou le jour d'après, je prendrais un hébergement plus confortable pour être plus à l'aise. Je vais perdre les 4 espagnols car ils vont rejoindre St Jacques par Astorga (Via de la Plata) et moi je vais rejoindre St Jacques par Ourense (Via Sanabres).
Demain, c'est dimanche, il est impératif que je fasse quelques courses.
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