J15 - 18 septembre - A-Gudiña -> Campobecerros - 21 kmm

 Ce matin, je sors de l'auberge à 7 h 30. C'est une auberge de la Xunta de Galicia, une véritable usine. Il y a 44 places. L'allumage des dortoirs est centralisé a l'accueil et à 8 h le matin, tout le monde doit être parti. Nous sommes 7 dans un grand dortoir. Quand je suis arrivée hier en début d'après-midi, c'était déjà trop de monde pour moi. C'est le fait de marcher seule. Quand je vois plusieurs personnes à la fois, je suis effrayée. Après, je m'habitue. Avec moi à l'auberge, il y a Monica, la jeune allemande, les 2 espagnols que j'ai déjà vus la veille et qui apprécient la compagnie de Monica, 2 français, les premiers que je rencontre, qui sont à vélo, un de Nice et un de Mont de Marsan et un espagnol de Barcelone, a vélo également, Xavier, qui a des origines galiciennes. Et c'est tout. Hier soir, je dîne avec Xavier qui fait le tour de la Galice. Il est parti de la maison familiale en Galice, dans le nord et il y retourne. Il me donne un un yaourt et un 1/2 verre de bière, je lui donne 1/2 pomme et un peu de gazpacho. Delors, c'est la tempête, il faut mieux rester à l'intérieur.

A Gudiña est un petit bourg à 1000 m d'altitude qui ne paye pas de mine. Mais de tout de même, il y une sortie d'autoroute, une nationale, un arrêt du train à grande vitesse de ligne de Madrid et une petite gare ferroviaire de desserte locale. 

Ce matin, je déjeune avec Jean-Pierre, celui de Mont de Marsan au petit café où j'ai mangé hier après mon arrivée.

Puis je prends le chemin sous le brouillard. Au moins, il ne pleut pas, et la visibilité est suffisante pour marcher. Je grimpe sur le sommet de l'Espiño à 1100 m, je m'egare de quelques centaines de mètres dans un chemin qui n'est pas le bon. Avec le dénivelé, c'est important de ne pas insister quand on est sur la mauvaise route.

Je marche à proximité de la nationale sur un chemin sur un lande de bruyère.

Régulièrement, sur le passage du chemin ou sur des endroits un peu dégagés, je vois des colchiques que j'ai bien du mal à photographier.

Vers 10 h, le soleil fait timidement son apparition. C'est sympa de voir enfin la montagne qui m'entoure. Je croise un pylône les 4 fers en l'air.

Apparemment, une ligne à haute tension est en cours d'installation. En dessous de moi, à ma droite, il y a un barrage et un lac bien sûr.

Je fais la pause au sommet d'une crête sur une aire aménagée face à des maisons abandonnées et avec une vue sur le lac.

Monica me dépasse, Victor, un des 2 espagnols me rejoint. Il a des ampoules. 

Vu que j'ai déjà dépassé Tony au départ, je n'en reviens pas de voir autant de pèlerins aujourd'hui.

J'avance de crête en crête, de hameau en hameau. Dans les quelques jardins qui subsistent, il y a du chou et des courges. Dans un hangar, il y a des oignons qui sèchent.

J'ai à nouveau dépassé Monica. Il ne fait pas très beau, mais le temps se maintient. Il ne pleuvra pas aujourd'hui. 

La dernière partie du trajet se fait en descendant sur un sentier très raide recouvert de schiste. Heureusement qu'il ne pleut pas car ce serait casse-gueule. J'arrive la 1ère â l'auberge. Monica et Victor me rejoignent quelques minutes plus tard. J'apprends que l'autre espagnol est blessé et qu'il va se rendre à Ourense en voiture.

Pour la première fois depuis longtemps, je déjeune en compagnie au bar d'à côté. La salade prévue pour ce midi, je la mangerais ce soir. Et comme le soleil est revenu et qu'il y a une machine à laver, je lave un maximum de linge.