J18 - 21 Septembre - Xunqueira de Ambia -> Ourense : 17 km

 1er jour d'automne? La pluie est prévue aujourd'hui et j'en ai un 1er aperçu en allant prendre mon petit déjeuner 200 m plus loin. Je laisse derrière moi la collégiale et son cloître que j'ai visités rapidement hier soir.


J'ai bien dormi, seule dans un dortoir pour 3. Hier soir au moment de payer, la patronne m'a facturé l'ensemble du dortoir et j'ai réclamé. C'est vrai, j'ai demandé un dortoir et pas un lit, mais je pense qu'elle a joué sur l'ambiguïté. 

Elle me réduit le prix d'assez mauvaise grâce, me disant qu'à cause de ça, elle a refusé des clients  mais quand je retourne la voir pour lui règler lavage et séchage du linge, elle est tout sourire et me souhaite "buen camino". Je serais plus avisée la prochaine fois.

Quand j'ai fini de prendre mon déjeuner - je ne me presse pas, il ne pleut plus. Je n'ai pas besoin de la cape.

L'étape d'aujourd'hui a pour objectif d'atteindre Ourense, la dernière grande ville du chemin.


Ce sera surtout de la descente et de l'asphalte.

Mais j'ai de la chance, j'ai droit à du ciel bleu et le paysage est agréable. En bas, dans la vallée, j'aperçois dejà Ourense. Les hameaux se rapprochent. Il n'y a pas de trace d'agriculture. Les gens qui habitent ici travaillent sans doute à la ville. Comme partout en Espagne et partout en France, dans la campagne, les fruits: pommes, poires, pêches, figues pourrissent le long des routes. Il m'arrrive d'en ramasser mais les fruits sont souvent trop abîmés.


Au départ, je commence par monter. J'ai mal partout. Mon corps commence à me signifier un besoin d'attention et de soin, de douceur aussi. Pour l'instant, je n'ai pas eu à me plaindre de sa collaboration, aussi je vais essayer de répondre au besoin exprimé qui se fait de plus en plus impératif. Au bout de quelques kilomètres, je descends et cela ne pas s'arrêter jusqu'à Ourense qui est seulement à 100 m d'altitude.


Monica est devant, elle a mal dormi à cause du bruit de la pluie.


Je fais ma 1ère pause au bar au bout de 9 km. Victor me rejoint. Lui a dormi à l'auberge municipale qui est en dehors de la ville. Il est venu manger hier soir, mais nous avions déjà fini avec Monica. Au final, iI a dîné tout seul.

Nous avons pu discuter toutes les 2 avec Monica, moitié en espagnol, moitié en anglais.


Quand je reprends la route, le jus d'orange m'a fait du bien, la pluie menace à nouveau. J'ai droit à une petite pluie fine qui heureusement ne mouille pas beaucoup. Je continue à descendre sur des petites routes. Un tracteur coupe l'herbe, la route embaume la menthe, il y en a partout sur le bord de la route. Je me renseigne sur l'autobus pour rejoindre Ourense. Je traverse le polygône industriel avec les usines d'hier et d'aujourd'hui, traverse des carrefours, suis la voie ferrée et enfin je trouve l'arrêt de bus qui m'a eté indiqué. J'ai fait 16 km, c'est bien, c'est assez.



J'ai le temps de prendre café et verre d'eau. La jeune barmaid m'offre un pintcho, puis carrément un sandwich à la tortilla. En remerciement, je lui donne un pendentif avec une coquille imprimée dans le cuir que m'a donné un hospitalero.

Le bus a bien 7 ou 8 mn de retard mais il est bien là contrairement à ce que prévoyait Victor qui m'a dépassé. Tant pis, je ne connaîtrais pas les 6 derniers kilomètres de chemin qui amènent au centre historique d'Ourense, mais je m'économise de la fatigue. Je me suis octroyée l'autorisation de prendre le bus et j'en suis fort aise.

Je peine à trouver l'auberge. Je dois demander. Mais j'y suis. Elle est très bien située, en plein centre, près de la cathédrale et de la plaza Mayor. Il y a des sources d'eau chaude à Ourense et j'aimerais bien en profiter. Et je voudrais visiter la ville aussi. Bref tout un programme!

Commentaires

  1. Une grande affaire les sources d'Ourense effectivement depuis les romains.
    Selon le résumé d'une étude publiée (traduite de l'anglais par Deepl):
    "Différentes sources chaudes et forages dans la ville d'Ourense, en Galice, Espagne, ont été étudiés pour déterminer les conditions d'équilibre minéral des eaux souterraines déversées et les températures des réservoirs prévues par les conditions d'équilibre. Ourense est située dans la vallée de la rivière Miño. La région est caractérisée par deux systèmes de failles qui déterminent la circulation des eaux souterraines. Un système de failles orienté vers le nord-ouest est le système perméable qui transfère les eaux souterraines et la chaleur vers les sources de la vallée de la rivière Miño, comme le montre l'emplacement des sources dans la région. Les eaux souterraines qui se déplacent et s'écoulent des roches granitiques et schisteuses sont principalement des eaux bicarbonatées. En revanche, les eaux souterraines provenant de roches granodioritiques peuvent être des eaux bicarbonatées, sulfatées ou chlorurées. Différents diagrammes d'activité d'équilibre pour les cations dominants dans les eaux souterraines (Na⁺, K⁺, Ca²⁺, Mg²⁺) ont été construits pour corréler les conditions d'équilibre de l'eau avec l'assemblage minéral, le feldspath K, le clinochlore, la muscovite, le quartz et la calcite. Les granites et les schistes sont les roches dans lesquelles la circulation des eaux souterraines se rapproche de l'équilibre minéral avec des températures d'équilibre autour de 140-160 °C. Les eaux souterraines circulant dans la granodiorite semblent avoir une teneur en Mg²⁺ un peu élevée pour atteindre les conditions d'équilibre. La vallée tectonique de la rivière Miño présente de forts contrastes morphologiques en termes de failles et de types de roches au nord de la rivière, ce qui permet d'augmenter la longitude et la profondeur des eaux souterraines."
    Plus poétiquement, un site touristique signale : "Situées au cœur de la vieille ville, ces fontaines d'eau jaillissant à plus de 60 ºC valent assurément le détour. Elles sont au nombre de deux: la fontaine « Burga de Abaixo » (du XIXe siècle) et celle de « Burga de Arriba » (du XVII siècle). Selon la légende, qui touche leur eau finit par se marier dans la ville..."

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  2. Elle est quand même gonflée la taulière, parce que, quand bien même tu lui aurais demandé de privatiser le dortoir, elle aurait dû refuser, par rapport aux autres pèlerins pouvant débarquer à tout moment et qu'elle doit dépanner selon son engagement d'hospitalière. C'est une escroque, gentille, mais une escroque quand même.

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