J20 - 23 Septembre - Cea -> Oseira - 10 km
Encore une journée qui ne va pas ressembler aux autres. Ce sera une étape courte. Je vais monter au monastère d'Oseira et je vais y rester pour la nuit.
Dans le doute sur un bar ouvert au village ce matin, je me prépare un thé chaud et je mange un yaourt. Je ne veux pas partir le ventre vide. Monica est partie devant avec ses 2 nouveaux compagnons de route. Victor, et Jack, également un catalan espagnol, sont encore au lit.
Hier soir, nous avons pris un apéritif dînatoire tous ensemble: vin, fromage, olives, charcuterie. C'était sympa. Les 2 nouveaux sont très gais et drôles.
Je m'échappe ensuite pour aller manger une assiette de poulpe avec Victor et Jack. C'est un plat typiquement galicien. Ici, il y a des restaurants spécialisés qu'on appelle Pulperia où on ne mange que du poulpe. Au village, c'est la fête. A minuit, c'est le feu d'artifice et après, c'est le concert qui va durer jusqu'à....il paraît que c'est un très bon orchestre. Les gens se pressent pour venir manger le poulpe. J'ai peur pour le bruit cette nuit. Victor engage la conversation avec un couple de galiciens. Grâce à ma présence, ils ne parlent pas galicien mais espagnol, déjà que je ne comprends pas tout...
Ce matin, au départ, il fait entre 5° et 7°. Le ciel est tout bleu. J'utilise le buff pour me couvrir la tête au maximum car j'ai la gorge qui commence à gratter.
En sortant de Cea, je croise des fours. Le village de Cea fabrique du pain et a obtenu une appellation protégée. Je n'ai pas voulu en acheter parce que c'est trop pour moi, mais Victor en a acheté, alors je vais sans doute en profiter.
Le chemin s'engage dans la forêt, de chênes bien sûr, mais l'eucalyptus est de plus en plus présent. Et il y a du pin aussi. Assez vite, nous commençons à monter, mais ce sont des montées assez douces.
A un certain niveau d'altitude, la végétation change, la forêt disparaît au profit de la lande, de genêts principalement.
Le monastère apparaît enfin, niché dans son écran de verdure. Il est énorme.
Même courte, l'étape me suffit bien.
A l'entrée du monastère, aucun bar n'est ouvert. Comme les autres pèlerins, je mange mon casse-croûte: yaourts, fruit et je bois et je me désaltère.
Puis je rentre dans le monastère pour m'inscrire à la visite qui est obligatoirement guidée. Monica sort en m'expliquant qu'elle ne visitera pas parce qu'elle ne va pas payer pour ne pas comprendre. Le pèlerin portuguais rentre et ressort. Il ne peut pas visiter car le bar ouvre à midi...
Je ne regrette pas mes 3,50 €. Le monastère vaut vraiment la visite. J'ai droit à une documentation en français en plus des explications de la guide en espagnol.
Je me dirige ensuite vers l'auberge qui est hébergée dans l'enceinte du monastère. Victor est là, et Jack m'avait rejointe à la visite. Les 2 autres pèlerins ont disparu. Nous ne serons que 3 ce soir dans le grand dortoir.
A part se promener et dormir, ici, il n'y a rien à faire. Le bar propose des plats à des prix parisiens, ce qui dissuaderait même de manger. Il me reste encore des pâtes de l'autre jour, et j'ai des sardines, du pain, du yaourt...
Moi, j'ai beaucoup à faire, je dois préparer la fin de mon périple et ça va me prendre du temps. Normalement, je dois arriver à Compostelle mercredi après-midi. Je dois dès à présent penser à réserver le retour.
Ce que j'envisage, c'est de pousser jusqu'à Fisterra, mais sans mon sac, juste avec un sac minimaliste, pour me reposer en quelque sorte et aller voir la mer au bout la terre pour clôturer mon périple.
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