J23 - 26 Septembre - Silleda -> Outeiro - 26 km

 Ce matin, je suis à moins de 40 km de Santiago. 

J'ai passé la nuit dans une auberge privée albergue de Silleda dans un dortoir de 3 personnes.  J'ai dormi avec à ma droite

 une française avec qui j'ai echangé 2 mots et un sourire quand je suis sortie de la chambre à 8 h -1/4. En retour, j'ai eu droit à un "Buen Camino" et à un sourire. Apparemment, elle est installée ici depuis un certain temps. Le dortoir dont la surface est inférieure à 10 m² est encombré de ses affaires.

A ma gauche a dormi un vieux monsieur, Raphaël, espagnol, handicapé, de quoi, je ne sais pas. Il fait le chemin a son rythme, une étape tous les 2 ou 3 jours. A Santiago, il va faire 15 jours de bénévolat. Il s'exprime très bien en français. Il me dit " je suis mieux ici qu'à regarder la télé".

Nous formons assurément une curieuse chambrée. C'est la 1ère nuit où je ressens la promiscuité. C'est une promiscuité choisie, je l'assume. Et quoi qu'il en soit, j'ai dormi.

Pour prendre le petit-déjeuner, j'avais repéré un café qui me plaisait bien, mais...je n'ai pas dû prendre la bonne direction, alors je déjeune dans un autre bar. L'accueil dans les bars est la plupart du temps chaleureux et bienveillant.

Le matin, je dois être vigilante parce que je n'ai pas toujours les yeux en face des trous. 

Je quitte le bourg de Silleda, qui est plus un gros village qu'une ville, en descendant la N525. Le ciel est couvert, mais il ne fait pas froid.

Contrairement à ce qui me semblait hier, ce n'est tout de même pas un environnement péri-urbain, mais une campagne moderne et contemporaine avec toujours une grosse voie de communication en vue ou au moins à proximité. 

Peu après la sortie de Silleda, nous passons par dessus l'autoroute A53 qui va vers Santiago, bien sûr. Les petites routes sentent la menthe.



Nous passons auprès de quelques fermes d'élevage. Quelque soit l'animal élevé, il faut mieux se pincer le nez en passant devant car l'odeur n'est pas agréable. Ce qui est curieux, c'est qu'on n'entend pas les animaux. Par 2 ou 3 portes entrebaîllées, j'en aperçois. Question promiscuité, ils ont leur dose. Pour un peu, j'en deviendrais végétarienne. Je vois quelques vaches dans les prés, mais si peu.

Entre 2 routes de campagne, je traverse des petits bois avec toujours le trio chêne, pin, eucalyptus généralement sur un lit de fougères. Sur le bord du chemin, les bolets et autres champignons font acte de présence.

Deux énormes limaces se prélassent sur le bord de la route.


Je fais ma première pause dans l'auberge de Dornelas qui fait aussi cafétéria. 

J'y retrouve le groupe avec lequel j'ai déjeuné hier, puis Raphaël qui a dormi à côté de moi cette nuit.

Ma première pause, c'est la meilleure. Je la savoure. Elle clôture la marche de la matinée et c'est ĺà que je prépare le reste de la journée.

Je reprends la route avec Raphaël. Raphaël est fatigué. Il a hésité à s'arrêter à l'auberge, et tout compte fait, il repart après un petit 1/4 h de pause. Je le lâche très vite. Les petites routes s'enchaînent, le chêne est à présent presque toujours supplanté par l'eucalyptus et le pin. La ligne de chemin de fer à grande vitesse, l'AVE, n'est pas très loin. Nous jouons avec la N525 qui descend sur Santiago. Depuis ce matin globalement, nous descendons, mais à présent, nous descendons par une pente raide, sur chemin d'abord, puis sur une petite route jusqu'à Ponte Ulla qui, comme son nom l'indique est au niveau du pont sur la rivière Ulla.



J'avais pensé un moment m'arrêter là, mais il n'y a qu'une auberge privée ici, et qui plus est pleine, m'a dit Raphaël. Donc je file sans m'arrêter à Outeiro où se trouve une auberge de la Xunta de Galicia.

Et de Ponte-Ulla à Outeiro, je remonte. C'est ça, la Galice, des montées et des descentes, sans arrêt. A présent, je retrouve de la vigne, sur fil dans un 1er temps. Depuis quelques jours, je vois également des kiwis.



L'auberge où je m'arrête est dans un village isolé. Je n'aurais pas ma bière aujourd'hui. Et il faut y arriver avec son casse-croûte car il n'y a rien ici. Moyennant cela, je peux me ménager une soirée dans un cadre bucolique: Vue sur les vignes avec au dessus une forêt de pins et en dessous, à distance, quelques maisons.

Après ma douche, je retrouve Victor qui s'est installé face à moi dans le dortoir. Il y a également 2 filles dans le dortoir et quelques autres monsieurs que je n'ai jamais vus.

Quant à Monica, elle est arrivée à Santiago aujourd'hui.

Commentaires

  1. Ouaouh! Santiago demain. Bravo ! Tous mes vœux pour une belle arrivée dans la ville mythique.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

J1 - 18 Septembre - Coïmbra-> Sernadelo - 26 km

J9 - 26 septembre - Porto -> Labruge: 26 km ->

J5- 22 Septembre - Branca -> Sao Jao de Madeira: 20 km