J3 - 6 Septembre 2023 - El cubo de Vino -> Villanueva de Campeán 13 ,5 km

Hier soir, à 19 h 30, quand je rentre à l'auberge suite à mon tour du village et mon verre de bière, je rencontre enfin mes premiers pèlerins, des québécois, le frère et la soeur. Elle, Françoise et lui, Alain font le chemin suite à une promesse faite à leur Maman en fin de vie.

Françoise est épuisée. Elle vient de faire 34 km sous le soleil et ils sont arrivés du Québec la veille. 

Nous mangeons ensemble à l'auberge. Nous sommes 7 autour de la table dont 3 pèlerins, un couple de touristes français de la région de Toulouse et deux équatoriens qui vivent à Madrid. Le repas est délicieux: soupe de légumes avec petits pois et pommes de terre, des tomates du jardin,  filet de poulet pané et des fruits, le tout accompagné d'un vin blanc délicieux.  Les tomates sont excellentes. Il y a également du vin rouge, mais je ne le goûte pas. Le vin est produit par notre hôte. Apparemment, contrairement à ce que dit mon guide papier, le petit village a recommencé à produire du vin.

Notre hôte est également président de l'association des Amis de la Via de la Plata.

Et c'est aussi un passionné de chevaux, de chevaux de course. Il en élève. Il en a vingt. En nous en parlant avec de grands gestes, il embarque un verre, qui vole en éclats. Ça porte chance, dit un des convives.

Ce matin, je lève le camp vers 8 h 30. L'étape prévue est courte, seulement un peu plus de 13 km. Les québecois vont partir derrière moi et on va se retrouver à l'auberge. Ils ont les jambes cassées de leur marche d'hier sous la chaleur.

Même si le paysage est dans la continuité, le chemin d'aujourd'hui ne ressemble absolument pas à celui d'hier. L'autoroute et la nationale se sont éloignées et nous longeons pendant plusieurs kilomètres la voie de chemin de fer désaffectée. Il n'y a pas de bruit, le chemin sent bon et la lumière est belle.


Mon horizon, c'est: un troupeau de moutons à ma gauche, dans son enclos, avec deux gros chiens non attachés, mais gentils, un troupeau de vaches à ma droite, des champs de maïs avec leurs gigantesques rampes d'arrosage, des chênes lièges et des pins aussi...Les fourmis ont défini des passages pour traverser le chemin. C'est drôle de les voir faire. 

Et enfin je vois de la vigne, beaucoup de vignes, et aussi un champ de blé, du blé tardif sans doute.

J'arrive à destination vers 12 h 15. J'appelle l'hospitalero qui arrive une 1/2 h plus tard. Les québecois ont eu le temps de me rejoindre.
Nos mangeons les pâtes, celles que j'avais cuites l'autre soir et les sardines en boîte des québécois. Le boulanger ambulant est passé devant la porte à 13 h. Il nous a permis d'acheter du pain et des gâteaux. Il n'y a rien dans le village. Le bar est fermé. Mais une chance, l'hospitalero nous fournira le repas ce soir. 

Pour demain midi, il me reste encore des pâtes. J'en avais fait pour un régiment!




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