J4 - 7 septembre - Villanueva de Campeán -> Zamora - 18 km



Ce matin, je pars vers 8 h 15 juste derrière mes québécois après un déjeuner rapide à l'auberge: café soluble perso + 2 grosses madeleines achetées hier au boulanger ambulant.

Hier soir, les hospitaleros nous ont ont amené à 19 h une grosse salade avec des tomates, du poivron, des oignons, de la laitue avec une tortilla. J'ai fait réchauffer quelques pâtes au micro-onde pour compléter. 

En fait, nous nous sommes arrêtés dans un village mort, même le bar est fermé, temporairement j'espère.

Une posada (belle auberge), une église avec son nid de cigognes énorme adossé au clocher, une école et un parc de jeux pour les enfants, un couvent en ruine, des hirondelles qui font le va et vient autour de leur nid en dessous du toit adjacent à l'auberge, voilà ce que nous voyons du village quand nous faisons notre petit tour avec Francoise.

A 17 h, les rues sont toujours désertes, les portes et les volets sont fermés. Où sont les habitants? Où sont les enfants?

L'auberge est sombre et peu engageante. Nous ne sommes que 3. Nous avons pris chacun une chambre individuelle - Le supplément est de 3 euros. L'équipement est rudimentaire, la literie médiocre, mais nous pouvons nous laver et manger, que réclamer d'autre!

Notre chemin d'aujourdhui traverse des paysages agricoles. Les pins et les chênes lièges ont disparu, la vigne aussi. De part et d'autre, nous apercevons des petits villages. Après quelques kilomètres, nous suivons un peu la route avant de reprendre à nouveau un chemin de campagne.

Le "nous" que j'utilise ne veut pas dire que nous sommes plusieurs. Il me permet juste de me sentir moins seule en incluant d'autres pèlerins dans ma narration.

J'ai fait un peu plus de 8 km, je m'offre une pause à l'ombre d'un peuplier pour m'hydrater et manger une grosse madeleine. En dehors des pâtes, c'est tout ce que j'ai pour manger dans mon sac.

Les québécois que j'avais dépassés me rattrappent et nous cheminons un peu ensemble. Puis je prends à nouveau de la distance. Françoise a du mal. Elle ne dort pas bien et son sac est lourd.Quant à Alain,son gros orteilnest en train de devenir noir.

A fur et à mesure que nous approchons de Zamora, l'environnement s'enlaidit. A ma droite. Les champs de panneaux solaires ont remplacé les tournesols.

L'étape d'aujourd'hui est assez courte, 17 ou 18 kilomètres. J'espère que j'aurais le temps de visiter Zamora. C'est une belle ville avec beaucoup d'églises d'architecture romane.

J'arrive à Zamora en traversant le vieux pont piéton  sur le Duero vers 13 h 30. L'auberge toute proche n'ouvre qu'à 15 h. Que faire en attendant? Boire et manger bien sûr! Le premier café fait l'affaire. Ce sera cher, bien sûr, car nous sommes sur une belle place dans la vieille ville. Sandwich, tartine au fromage et à la seiche avec une bière pression et un café, ça fait du bien de se poser vraiment.

A 14 h 50, je me pointe à l'auberge. C'est neuf et super chouette. L"hospitalera m'installe dans un 1er dortoir et à l'arrivée d'un nouveau pèlerin qui annonce haut et fort qu'il ronfle, elle me met dans le petit dortoir d'à côté qui est vide. 

7 ou 8 pèlerins dans le dortoir ronfleur et moi seule dans mon petit dortoir, c'est beau la vie. Et en plus, j'ai des douches et toilettes qui me sont réservées. Apparemment, je suis la seule femme.

Au moment où jem'apprête pour sortir visiter la ville - après douche, lessive et sieste, je suis réquisitionnée par les hospitaleros pour leur prendre des photos. Je suis autorisée à la mettre sur le blog.

Ce soir, je dois retrouver mes 2 québécois pour partager un dernier repas ensemble.


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