J8 - 11 Septembre - Tábara -> Santa Marta de Tera - 24,3 km

 Triste date me dis-je en voyant la date d'aujourd'hui. 

Ce matin, le déjeuner est à 7 h. Donc, il faut se lever et il pleut.

L'hospitalero, José, nous a préparé le café et des confitures maison: mûre et tomates. Nous nous prenons mutuellement des photos. Mes 2 compagnons de dortoir s'appellent José Antonio et Manuel. Nous échangeons nos coordonnées.

Hier soir, nous avons également mangé ensemble à l'auberge: soupe de légumes avec du vermicelle et riz à la mode de Zamora, épicé avec des légumes et un peu de chorizo, des fruits, poires, raisin, prunes, un verre de sangria maison et un verre de liqueur. La discussion tourne autour du vin, el vino del Toro, et des tapas, que nous recommande l'hospitalero, surtout ceux aux champignons, particulièrement ceux aux bolets.

Nous devons choisir chacun, au hasard, une citation pour méditer, car le chemin est un lieu de méditation, nous dit-il. La citation est faite pour moi, j'en ferais une photo pour la mettre en fin d'article.


Revenons à ce matin....Les espagnols sont partis. Je pars la dernière en repassant par le village que je n'ai pas vu hier car j'étais pressée d'arriver. La pluie a cessé. Je profite de mon premier lever de soleil. C'est un moment que j'aime particulièrement sur le chemin. Le soleil qui se lève embrase tout autour de lui. C'est bref, mais intense. En quelques minutes, le soleil éclaire et met en lumière toute la nature environnante.



Peu après Tábara, j'entame une montée et je me retrouve un environnement boisé, des chênes verts principalement et des pins. 

Je mets ma cape car il se remet à pleuvoir.

Les arbres noircis et morts pour la plupart portent les stigmates d'un incendie relativement récent. C'est triste. Les oiseaux chantent. Je me dis qu'ils sont contents qu'il pleuve.

La pluie s'arrête un moment puis reprend. Ce n'est pas une grosse pluie mais elle me permet de me remémorer qu'il faut que je fasse réimperméabiliser ma cape de pluie. Mais où? En tout cas, la cape m'est bien utile!


La pluie fait ressortir le parfum de la ciste. C'est très agréable. La ciste est partout sur le bord du chemin et même entre les arbres.


Je profite d'une accalmie pour faire une courte pause. J'observe les fourmis. Parmi elles, il y en a des plus grosses avec de longues ailes sur le dos. Est ce que ce sont des reines?


Depuis le début, je marche seule, à l'exception d'une seule journée où j'ai un peu cotoyé les québécois. Mais ça va. Je me repose de toutes ces années citadines, pressées et bruyantes. Je me désintoxique. Je suis loin de la fureur et des cris du monde. A l'étape, je rencontre des pèlerins et quelques espagnol(e)s de temps à autre. Cela me suffit pour l'instant.


Les espagnols que j'ai rencontrés hier m'ont à nouveau dépassée. Ils doivent faire porter leur sac.


Ma pause de ce matin a été brève.  J'ai besoin d'un arrêt plus conséquent pour reprendre des forces. C'est ce que je fais à Villanueva de las Peras. Tapas, bière et café. La pause me fait du bien, les tapas sont délicieux, et constituent un repas pour 6 euros tout compris. Et je ne me suis pas privée. Je peux à présent reprendre la route et poursuivre l'étape.


A la sortie de Villanueva, 2 villageoises me questionnent, puis me donnent 3 poires dont je ne sais que faire, alors je les mange. Le village s'appelle Villanueva de las Peras.


Une curiosité m'attend également en lisière du village , ce sont les bodegas (caves) troglodytes. Elles sont utilisées sans doute aujourd'hui comme les mazets dans les Corbières. Je reprends de la hauteur et retrouve les arbres brûlés d'un côté ou de l'autre ou des 2 côtés parfois. Les traces de ce sinistre m'auront accompagnée quasiment toute l'étape. La plupart des arbres brûlés sont définitivement morts.



A nouveau, je traverse un petit village dans lequel se trouve l'épicerie, mais bien sûr, elle est fermée, il fallait passer plus tôt ou plus tard.


Tant pis, je rejoins l'auberge qui est dans le village situé de l'autre côté de la rivière Tera. Elle est quasiment pleine. Mais d'où viennent ces nouveaux pèlerins? Il y a 1 cycliste, 1 américain, 1 fille...c'est trop de monde pour moi d'un coup. Je mangerais au bar ce soir et je ferais la connaissance de ceux qui s'y trouvent.

Un des 2 espagnols que je côtoie depuis quelques  jours me cède sa place sur un lit bas.






Commentaires

  1. Les kilomètres s'allongent mais corps et esprit résistent à la fatigue et on se réjouit de te lire chaque jour

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