J9 - 12 septembre - Santa Marta de Tera -> Rionegro del Puerte : 29,8 km

 Sur le chemin, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ici chaque jour est différent. Ce matin, tout le monde a levé le camp a 7 h 20. Les derniers à partir sont mes 2 compagnons espagnols Manuel et José-Antonio. Ils refusent le café que je leur propose. 

Il n'est pas question que je me passe de café, il n'est pas question que je parte marcher à la frontale. Alors, je prends mon temps.


Je décolle au moment où les oiseaux font leur concert matinal, le chant de l'aube, un peu avant 8 h. Je prends le temps de photographier la statue de St Jacques sur l'église d'à côté. Elle date du 11ème siècle - j'ai regardé la doc.


Hier soir, un peu avant 19 h, nous avons eu une grosse averse. Tout le monde s'est réfugié au café et j'ai pu faire connaissance avec les autres pèlerins. Il y a un couple d'américains du Texas, très  sympas, elle, elle est toute mignonne et sur son 31. Il y a aussi un autre américain qui marche seul. Pour dormir, il a mis un appareil pour respirer. C'est impressionnant. Il y a un italien qui a commencé le chemin à Malaga. Il est passé par Villadoid et au final a pris un bus pour arriver à Santa Marta parce qu'il ne supportait plus de marcher sur le bord de la route. Des chemins, il y en a partout en Espagne, mais ils ne se valent pas tous. C'est la 1ère fois qu'il voit du monde dans une auberge depuis son départ.

Il y aussi un espagnol...et sans doute 1 ou 2 autres que je n'ai pas vus au bistrot.


Le chemin de ce matin est sous le signe du peuplier. Nous longeons la rivière Tera et les plantations de peupliers sont partout, d'un côté, de l'autre, parfois des 2. Je ne sais pas ce qu'on fait avec le bois de peuplier.


A part un petit tronçon sur une petite route très abîmée par les camions qui font un va et vient permanent - il y a un chantier d'extraction a proximité - le chemin est ombragé, agréable et souple. 


Depuis que nous sommes dans la vallée de la Tera, des petits canaux d'irrigation ont été construits le long des champs, ce qui permet la culture du maïs notamment.



Je n'ai pas vu le lever de soleil car ce dernier a mis du temps à se montrer ce matin. Le ciel est resté couvert assez longtemps.


A présent, il fait beau et pas trop chaud. 

Au premier village rencontré  - au bout de 12 km, j'ai idée de m'arrêter au bar pour prendre un café et faire ma pause. Mais le bar a fermé, me dit l'épicière chez qui je viens de faire quelques courses et elle me vend un café. J'ai acheté entre autres des yaourts et des fruits. Ce n'est pas possible d'équilibrer sa nourriture sur une journée. Selon les opportunités, j'essaie d'équilibrer au mieux.


Le village d'après, il y a bien un bar mais qui est fermé. Que m'importe. Je poursuis ma route, longe des friches de vignes puis passe devant une église isolée qui mériterait un arrêt: Le lieu est très agréable et reposant.



Je continue en reprenant un peu de hauteur. Les chênes vert et la ciste réapparaissent et les traces d'un feu assez récent aussi.

Je suis au dessus de la rivière. J'apercois au loin une masse gris vert. Qu'est-ce que cela peut bien être? Un barrage bien sûr, un énorme barrage. Un peu plus loin, une flèche m'indique une bifurcation qui me fait entrer par un petit sentier dans une forêt assez touffue de chênes verts et de broussailles. Je descends sur la rivière, puis je remonte. C'est impressionnant d'être dans cet endroit. Je ne dois ni tomber, ni me perdre. J'y suis particulièrement attentive.

Les chênes verts sont recouverts de lichen. On a l'impression qu'il les étrangle.


Me voici sur le barrage que je traverse. Les hirondelles volent bas. C'est signe de pluie.



Une fois le barrage passé, je longe le lac, rive droite sur une petite route goudronnée. J'ai faim, j'ai besoin de m'arrêter, mais le ciel est noir et l'orage menace. Tant pis je prends le risque et mange ma salade de pâtes avec une tomate et du fromage, ça fait du bien. Sur le lac, un héron, 2 cormorans, perchés un bout de rocher  regardent passer le temps ou bien surveillent les poissons.


Sur le chemin, que je commence à trouver long, les chênes verts et le ciste sont revenus. J'aperçois 2 cerfs à moins de 100 m de moi qui lèvent la tête pour me regarder passer, puis se remettent à brouter. Ils n'ont pas peur. C'est sûr qu'il n'y a pas grand monde. J'ai dû voir 4 cyclistes et les 2 pèlerins qui cheminent léger depuis ce matin.


Encore un petit village à traverser avec un  minuscule gîte tenu par un sud-africain et  enfin, j'arrive à destination juste au moment où de grosses gouttes commencent à tomber...j'ai fait presque 30 km. C'est trop.


Ce soir  je vais manger au restaurant "Me gusta comer" que nous a recommandé l'hospitalero de Tabará. Les 2 espagnols y ont mangé ce midi, enfin vers 14 h quand ils sont arrivés.

Commentaires

  1. Tu dois bien apprécier de rencontrer du monde depuis deux jours aux étapes.
    Bravo pour ta marche d'aujourd'hui. J'ai revu ces villages désertés et cet embalse que l'on longe par une petite route bien isolée. Je garde le souvenir d'une merveille de sentier qui conduit à Rionegro. Bonne nuit. Fais de beaux rêves.

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