J28 - 1 Octobre - Cee -> Fisterra : 15 + 6 km
Ce matin, je ne me suis pas réveillée. Je me lève à 8 h -1/4. Presque tout le monde est parti. Je prends tout de même le temps de prendre un café et une tartine au bar, mais j'oublie de me laver les dents. Tant pis, je vais bien trouver une fontaine pour me les laver. Je cherche le chemin, je tâtonne, ce matin, je ne suis pas encore bien réveillée, et pourtant, je n'ai bu que de l'eau hier soir!
Je longe la plage de Cee, je m'égare, je me remets sur le chemin en faisant un peu de rab, je monte vers Corcubión, toujours en suivant la plage. A la fontaine sur une place devant un café, je me lave les dents, puis je monte au dessus de la ville par un sentier assez raide en forêt, de pins principalement. Ensuite, je prends la route, toujours en montant, je tamponne ma credencial en utilisant un tampon proposé sur le bord du chemin. A nouveau, c'est un chemin forestier qui descend en côtoyant d'un côté une pommeraie, de l'autre côté des bois de pins, des champs de choux cavaliers, quelques eucalyptus aussi. De temps à autre, nous avons vue sur la mer. J'arrive sur Estorde et sa plage.
J'ai tellement envie de me baigner. J'y vais. La marée est plutôt basse. L'eau n'est même pas froide.
En sortant de l'eau, enfin complètement réveillée, je me rends compte que je n'ai plus mes bàtons. Alors, je fais retour arrière. J'espère bien ne pas avoir à retourner jusqu'à la fontaine. Mais si, j'y retourne, je demande au patron du bar. Mes bâtons sont là. Ma vigilance se relâche, c'est net et ce n'est pourtant pas le moment!
Je prends le temps de faire la pause et je repars. Ça fera 6 km de bonus.
J'appelle également l'auberge pour indiquer que j'arriverais plus tard que prévu.
Je flâne, je traîne, je m'égare sur la plage des sardineiros et je me remets sur le chemin en traversant les jardins. Je m'éloigne à nouveau de la côte et je monte jusqu'au mirador de Talón d'où je vois la côte jusqu'à Fisterra. La vue est magnifique.
Avec la vue en face de moi, je mange le sandwich tomate/ fromage que j'ai préparé ce matin.
Je repars ma poubelle à la main - que j'oublie sur le chemin - désolée pour la nuisance.
A nouveau, je descends vers la mer.
Une longue plage de sable fin bordée de rochers précède l'arrivée sur Fisterra. Les gens se baignent. Je dois arriver avant 15 h à l'auberge , c'est le nouvel horaire que j'ai donné. Et j'y arrive, de justesse. L'auberge se trouve Rua Nàufragos, cela ne s'invente pas!
Je suis arrivée.
Cet après-midi, il n'y aura pas de sieste. Je vais chercher mon diplôme, je bois ma bière, je contacte mes amis québécois qui sont repartis en balade et je pars me baigner.
C'est dimanche, tous les magasins sont fermés, je ne peux rien acheter.
Après une bière partagée avec les québécois et un norvégien, nous partons voir le coucher du soleil à la plage "do mar de faro".
Une couche de brume sur l'eau nous empêche de voir le soleil tomber dans la mer.
Nous revenons à Fisterra manger une "Parrillada".
Au moyen âge, le pèlerin allait jusqu'à Fisterra pour ramener une coquille qui prouvait qu'il avait fait le chemin. A Cap Finisterre, il brûlait ses vêtements du chemin pour indiquer qu'il démarrait une nouvelle vie.
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Bravo pour cette arrivée sans tambour ni trompette mais avec tous tes bâtons et ce qu'il faut pour profiter de la baignade dans une eau à 18 degrés : l'essentiel au fond ;))
RépondreSupprimerOn peut dire que la rééducation est terminée et c'est encore un beau parcours, avec une idée claire du début et de la fin, histoire de ne pas confondre pèlerinage et vagabondage, voire comme le dit un personnage de "Sans toit ni loi " de tomber de l'errance dans l'erreur à propos de Sandrine Bonnaire. Il y aura certainement d'autres épisodes. Bisous.
Bravo! Tu termines vraiment en beauté. Un temps superbe, des bains... Bien mérité tout ça!. Et je te félicite pour tous ces petits relâchements du jour. Bien compréhensibles après tous les kilomètres parcourus depuis un mois.
RépondreSupprimerBuenas noches