J13 - 30 septembre - Viana do Costelo -> Vila Praïa de Ancora : 21 km

 Ce matin, je pars toute seule, enfin non, avec mon nouveau copain Alfred, le bâton trouvé dans la forêt. Ma voisine de dortoir, la dame tchèque que je vois depuis plusieurs jours et qui marche seule, s'est levée à 5 h 1/2. Elle a mal aux pieds, elle est fatiguée mais elle a tout de même l'intention de faire 27 km aujourd'hui. Moi, j'ai réservé un hôtel qui va me permettre de m'arrêter au bout d'une vingtaine de kiliomètres.

Malgré tout, il nous faut quitter l'hébergement avant 8 h, autant dire qu'il ne faut pas trop traîner. 

La cuisine ne pouvant héberger que 3 personnes à la fois et encore, je m'autorise un petit déjeuner à la pastelaria d'à côté.

C'est une jeune italienne - qui doit rentrer chez elle car elle soufre d'une tendinite - qui me fait remarquer que j'ai oublié mon bâton. Quand je repasse devant l'auberge, elle est en pleurs. Mais elle n'est pas seule.

A partir de l'estuaire de la Lima où nous sommes, je vais rejoindre le bord de mer. L'étape d'aujourd'hui a 2 variantes, une par le bord de mer, une par les petits villages. Pour moi, ce sera le bord de mer.

Quand j'arrive sur la mer, c'est marée basse. Il y a beaucoup de rochers.

Petit sentier bétonné, puis sentier sablonneux. Du côté droit, je vois les petits villages toujours adossés à la colline et du côté gauche, c'est la mer. Je prend plaisir à marcher le long de la mer. Il n'y a presque personne. Le roulis des vagues qui déferlent sur la plage est une musique puissante et vivifiante. Plusieurs moulins sur le bord de la mer - ils ont perdu leurs ailes. Pourquoi des moulins ici, on ne cultive pas de blé? Je ne sais pas - pas encore.

Après le chemin sablonneux, je retrouve à nouveau des passerelles de bois. Le ciel est couvert, mais il ne fait pas froid. Je suis partie en short et en tee-shirt ce matin.

Je passe devant plusieurs petits forts. Quelqu'un a construit des cairns sur la plage.Je ne peux pas résister. Je m'arrête, je me pose et je fais mes cairns. Les galets sont magnifiques.

A un.point d'arrêt, je croise des allemandes qui reviennent de Santiago et qui me confirment le chemin. Le  sentier s'est retréci, passe dans les herbes et au milieu d'une lande faite de bruyères et d'ajoncs. Plusieurs espèces de bruyère et plusieurs espèces d'ajoncs, indique le panneau explicatif.

Un autre panneau m'indique des peintures rupestres sur les gros bocs de granit, dessins que je ne vois pas bien sûr. En fait, je passe dans un cimetière d'un temps très ancien.

Au bout de 12 km, je m'arrête pour ma pause goûter du matin sur la plage: clémentine, yaourt et petits gâteaux à la cannelle. Le soleil fait quelques apparitions, mais sans grande conviction. Il fait chaud, même un peu lourd. Les mouches attaquent

Au détour du sentier, je suis rejointe par les 4 tarnaises rencontrées l'autre jour. Elles n'ont pas osé s'enfoncer dans le sentier étroit. 

Nous échangeons tout en marchant et je continue ma route. Elles vont plus loin que moi. Elles vont trouver l'étape longue. Mais elles n'ont pas le choix, elles doivent retrouver leurs sacs.

Le chemin devant nous est fermé. Nous sommes déviés sur une petite route pavée. Et à nouveau la plage...Et à nouveau, je m'écarte de la plage et c'est le retour des passerelles en bois. J'aperçois ma destination mais le gps ne veut rien savoir, il est perdu, il ne sait plus oû je suis. Nouveau détour juste avant l'arrivée. Le balisage me propose de passer par un pont qui me fait faire un détour agréable certes, mais un détour tout de même.

Je suis sur le front de mer de Vila praïa de Ancora. Je suis arrivée. Pour de vrai, c'est une plage de surf celle-ci.

Me poser, déjeuner, laver mon linge, faire les courses. Après la marche, il y a tout un programme. Ce soir, je me ferais des pâtes. 

Hier soir, je suis allée les manger au restaurant, mais c'était dimanche.










Commentaires

  1. Bravo, tu avances bien. C'est un chemin qui doit te changer des précédents. Présence presque continuelle de la mer. Profite bien des embruns et de l'air iodé. Peut-être un bain?
    Buen camino!

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  2. Alfred ? Tient ça me rappelle quelqu'un ! 😜 J'attends le fin mot de l'histoire de ces jolis moulins. Profite bien de ton chemin Françoise, grosses bises. Mlaure

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