J4- 21 Septembre - Albergaria-a-Velha -> Branca : 11 km
Les incendies se terminent, il y eu des morts, beaucoup de dégâts et il y a des inondations dans l'Algarve. Voici les premières informations sur le Portugal que j'entend aux informations lors de ma 1ère pause aujourd'hui.
Ce matin, réveil à 6 h 30, mes compagnes anglophones du dortoir m'emmènent déjeuner à une patisserie qu'elles ont repérée.leur programme est ensuite de prendre un uber pour raccourcir l'étape. Quant à moi, je ne sais pas encore, mais je n'ai pas l'intention de prendre un taxi.
Hier soir, ce sont elles qui ont préparé les pâtes et moi je me retrouve avec un paquet de pâtes dans mon sac avec oignon, tomates, poivron, et un peu de mozarella - en remplacement du parmesan introuvable - pour la préparation. Heureusement, la bouteille de vin a trouvé preneur. Je n'aurais pas pu la transporter.
Il y avait deux groupes d'italiens hier soir à l'auberge, des jeunes et des un peu moins jeunes. Ça cuisinait à tout va. Cette année, les pèlerins que je croise sont tous plus jeunes que moi.
L'étape d'hier, un peu plus courte, et les pâtes m'ont permis de récuperer. Malgré tout ce que j'ai rajouté, le sac me paraît moins lourd.
Mauvaise nouvelle ce matin: une de mes compagnes de dortoir pense avoir attrapé des punaises de lit en s'enroulant dans la couverture. Elle a des traces de piqûre tout autour du ventre. A surveiller de très prés.
Ce matin, pour sortir d'Albergaria-a-Velha, une fois le centre ville dépassé, je marche au milieu des cendres et des zones brûlées. Deux habitantes que je croise sont encore sous le choc. " il y avait des flammes partout". Elles ont eu peur. Ça sent le cramé. Je longe quelques maisons à l'orée d'un bois puis je m'engage dans la forêt. C'est vraiment un spectacle désolant. Dans certains endroits, on imagine que la végétation peut repartir, que les arbres ne sont pas tout â fait morts, mais dans d'autres endroits, cela paraît tellement brûlé qu'on n'imagine pas que ça puisse repartir. Si j'étais passée là il y a 10 jours, j'aurais appréciée tellement cette marche en forêt. Au moins, j'échappe au bitume et au bruit des camions.
A un endroit un feu localisé continue à consumer une souche d'arbre.
Les poteaux téléphoniques ont brûlé. Les fils téléphoniques sont à terre ou accrocĥés a des arbres restés debout. Quand je passe sur la route, les équipes sont déjà sur place pour remettre les installations en marche.
Ce n'est qu'à l'entrée de Albergaria-a-Nova que les traces du feu s'estompent.
C'est à l'issue de ma pause du matin que je me décdéc. Je vais m'arrêter à la Casa Catholica, à Branca.
A peine 3 kilomètres plus tard, j'y suis.
J'imaginais un établissement tenu par des religieux, je me retrouve face à un routard qui s'affaire et une jeune femme qui bouquine. Et tout cela devant une maison individuelle qui ressemble à un pavillon de banlieue des années 1980.
C'est une auberge "donativo" - on donne ce qu'on veut ou peut. Ce soir, il y aura repas communautaire et petit-déjeuner demain matin. Pour l'instant, je suis seule, la maison est à moi. Je me prépare à manger avec les courses faites hier. Et je rajoute 2 oeufs pris à l'auberge. Ce sont des chambres de 2 personnes. A coup sûr, je serais seule. 2 danois sont attendus dans l'après-midi.
Paulo, qui est portugais, s'occupe avec d'autres volontaires, du refuge. Il fait collection de credencials. Sur le mur du jardin, à gauche de l'entrée, plus d'une centaine de credencials s'affichent. Mais il manque celle de la Société Française des Amis de St Jacques. Je vais faire en sorte que cela ne dure pas et je le dis à Paulo qui partage avec moi la totalité de sa collection.
C'est une bonne nouvelle de pouvoir trouver des plan B et ça reserve toujours des surprises. Comme là un collectionneur de credenciales qui montrent le grand nombre d'associations jacquaires. Bonne route. Bisous
RépondreSupprimerQuel dommage pour ces beaux arbres! Mais si ça avait été des châtaigniers tu aurais eu des marrons chauds. Oh non. J'efface, je suis très vilaine!
RépondreSupprimerAllez bonne route Bizzz