J7 - 24 Septembre - Grijo -> Porto : 16 km
Aujourd'hui, le chemin me propose de la pluie. Cela faisait plusieurs jours que la météo en annonçait, mais le temps était resté beau même trés beau à l'exception de passages nuageux dans la journée de dimanche. Pour partir je longe le mur du.monastère que je n'ais pas visité. Je ne savais même pas qu'il existait. Même sur le chemin qui canalise, je ne suis pas en mesure de tout voir. Tant pis, une autre fois. Je ferais une piètre guide touristique.
A la sortie de la patisserie où je j'ai pris mon déjeuner, 2 kms après l'auberge, je me résouds à mettre la cape de pluie. Il pleut trop. Et je pars de la patisserie en me trompant de chemin! C'est un portuguais en voiture qui me le signale....Je fais retour arrière... Effectivement je retrouve le balisage.
Avec la pluie, je dois redoubler d'attention pour ne pas perdre mon cap, pas question de sortir le portable à tout bout de champ, il ne le supporterait pas! J'ai appris à mes dépens que les portables n'aiment pas l'eau.
La pluie est légère et fine au début, puis elle devient plus abondante. Dommage, car l'étape est annoncée comme plutôt agréable. Pour en rajouter un peu à la journee, la route est pavée à plusieurs endroits.
A Sermonde, une fresque sur les pèlerins du chemin et la vie des habitants attire mon attention. Une sorte de dessin naïf qui s'étire sur tout le mur extérieur du stade.
Un peu plus loin, je reprends la voie romaine. Très sympa et très beau, mais je dois faire attention à ne pas tomber. Avec la pluie, ça glisse.
Je n'en peux plus de la pluie. Je m'arrête dans une pâtisserie implorant le ciel de sa clémence. Les boulangeries / patisseries sont partout sur le chemin. Elles servent les cafés, les bières, des petits déjeuners, les sandwichs...
Je suis trempée, malgré la cape. Je me change pour ne pas prendre froid. Je commande un chocolat chaud avec un " pastel de nata" puis un autre avec de la cannelle. C'est trop bon.
Quand je repars,la pluie s'est calmée, mais elle repart assez vite, d'abord fine, puis plus abondante. Il va falloir faire avec. La pluie est annoncée pour les 3 jours à venir. Ma seule issue est de forcer le pas pour en finir au plus vite, en courbant l'échine.
Porto est en vue, la ville s'annonce par "Villa nueva de Gaiia et sa porte. Il y a là le "métro de Porto" qui ressemble plus à un tram. Si je voulais, si je n'en pouvais plus, je le prendrais pour aller plus vite. Mais non. Je suis heureuse d'avoir fait ce bout de chemin de Coïmbra à Porto, malgré mon manque de préparation, malgré mes douleurs aux pieds, malgré les incendies. Le chemin, c'est mon Everest à moi, Je suis contente d'avoir gravie l'étape.
On arrive à Porto en descendant depuis la ville de Villa Nueva de Gaià, en suivant la ligne de tram/métro. La pluie a un peu cessé. J'arrive devant le "Douro" que je vais traverser sur le "Pont Luis" qui est aussi le pont du tram/métro. J'aperçois la cathédrale de Porto.
Mon hôtel est tout proche. Je m'y installe, car mon lit est prêt. Je dis bien "mon lit", car je dors dans un dortoir dans une auberge de jeunesse. L'hébergement est très cher à Porto. Mon lit est en hauteur. J'ai un casier pour ranger mes affaires. L'employée de service qui passe faire le ménage me donne un cadenas. Cel me fait penser aux lits tiroir de Tokyo. Il faut mieux ne pas être claustrophobe.
Je suis en plein centre de Porto. Dans les auberges de jeunesse, il y a des services. Après ma douche, je lance une machine à laver et je pars déjeuner, en face, dans une pâtisserie. Au menu, soupe du jour et sauté de côtes de porc avec pommes vapeur, 1/4 de vin et un expresso pour moins de 12 €. C'est servi rapidement. J'arrive à temps pour sortir mon linge de la machine. Et une heure plus tard, mon linge est sec, je vais pouvoir profiter de Porto.
La vie est belle, non?
Bien sur que la vie est belle quand on sait le voir, les plaisirs simples sont les plus authentiques, pas besoin de tralala.
RépondreSupprimerTu peux être fière de toi
Bonne nuit
Bizzzz