J18 - 05 Octobre - Arcade -> A Portela : 23,5 km-

Nous partons ensemble avec Elisabeth vers 8 h 30. A 8 h, il fait à peine jour, inutile de se précipiter. Et en plus il pleut!

Au moment de partir, le belge que je viens de retrouver ce matin à l'auberge me parle d'un protège sac vert que sa compagne bulgare, Marina, n'a pas retrouvé à son départ de l'auberge où nous étions ensemble à Viladesuso. Mon protège sac est vert lui aussi. J'ai un doute. En fait, je suis partie avec son protège sac, et elle avec le mien...

 Aujourd'hui, la pluie est de retour, fine au début, puis plus forte. Et à nouveau moins forte et à nouveau plus forte. Heureusement, il ne fait pas froid et il n'y a pas de vent.

Nous traversons la petite ville, avec son mini-port, traversons la rivière par un joli petit pont, puis nous continuons sur la route. Puis nous rentrons dans la forêt. Mais vous n'aurez pas de photo, car mon téléphone n'aime pas la pluie.

Même si je n'aime pas l'asphalte, lorsqu'il pleut, marcher sur une route est plus sécurisant que marcher en forêt. Les pierres sont glissantes, les pavés, n'en parlons pas. Heureusement qu'Alfred, mon compagnon le bâton m'aide à ne pas tomber.

Nous échangeons avec une maman, française, qui marche sur le chemin accompagné de son petit garçon de 5 ans qui lui est espagnol. Il joue, il court et puis le petit garçon et sa maman disparaissent de notre champ de vision.

Nous dépassons plusieurs petits stands avec café, gàteaux, fruits, objets pèlerins. Mais, au vu de la pluie, nous préférons avancer.

La forêt resplendit sous la pluie, mais nous ne prenons guère le temps de l'admirer. Les pieds font flic floc dans les chaussures.

Nous approchons de Pontevedra et nous avons sans doute fait pas loin de 10 km, il est temps de faire une pause. Thé, café, tortilla que nous partageons avec une jeune américaine qui nous a rejointe. Nous dégoulinons, nous sommes trempées. Nous changeons de tee shirt faute de pouvoir tout changer. 

Elisabeth n'est pas bien équipée. Elle n'a pas de vêtement de pluie. Elle a réservé une auberge à Pontevedra pour acquérir un équipement plus adéquat. 

Quant à moi, je profite de la pause pour réserver un hébergement plus loin sur le chemin. Avec la pluie, il faut mieux s'assurer d'un endroit au sec pour dormir. Au final, je n'obtiens pas un lit mais un matelas...

La pluie s'est arrêtée un moment aussi. Elle a fait la pause. Pontevedra vaut la visite, mais ce sera pour une autre fois. Je rentre tout de même dans l'église de la vierge pèlerine qui est sur le chemin. C'est une chapelle baroque au plan en forme de coquille St Jacques avec une coupole très haute. C'est un monument très caractéristique de Pontevedra.


A la sortie de l'église, la pluie est repartie. Je traverse Pontevedra sous la pluie et me dirige vers ma destination. Je suis vigilante à ne pas me perdre car je ne peux pas sortir mon portable.

Je commence par des petites routes et des traversées de forêts. L'eau est partout. Impossible de l'eviter.

Il existe une variante du camino portugais qui passe par des monastères et autres lieux religieux. Cette variante s'appelle le "camino espiritual". Longue de 73 km et découpée en 3 étapes, dont une dernière en barque, elle part de Pontevedra pour s'enfoncer dans la forêt et elle rejoint le Camino portugais à une vingtaine de kilomètres de Santiago près de Padròn. Je n'avais pas envisagé de faire cette variante. Vu le temps, c'est plutôt une bonne chose.

Difficile de s'intéresser au paysage ou à toute autre chose.. Se protéger de la pluie , ne pas tomber et garder le cap requièrent toute mon attention.

J'abandonne Alfred sous un abribus à 2 km de l'arrivée, sans le vouloir bien sûr. Peut-être un autre pèlerin...

J'arrive à l'auberge trempée comme une soupe. Je ne suis pas la seule. 

Il y a une vingtaine de personnes dans le dortoir et une autre vingtaine dans une annexe, sur des matelas au sol, dont moi.

Coincés à l'intérieur, il faut s'occuper. Les jeunes  anglaises font du crochet. Une jeune allemande vient nous tirer les tarots.

Ce soir, c'est repas communautaire. Nous sommes nombreux. Au repas, des lentilles à la viande et soupe pour les vegétariennes qui sont nombreuses,  ça réchauffe.








Commentaires

  1. Très féminine cette assemblée ! Du coup le proverbe "Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin" ne rime plus. Bisous

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  2. Avec toi les marchands de baton de marche prospèrent ! Adieu Alfred, quel sera le petit nom du prochain ? Hum....

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