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Affichage des articles du septembre, 2021

J22 - Morille -> Salamanque

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 19,3 km: Ma dernière étape ponctuée de petites ondées et de ciels magnifiques Ce matin, ce n'est pas la sonnerie qui nous réveille, mais le bruit de la pluie. Il pleut à verse. Nous restons sous la couette bien chaude. Nous ne sommes pas bien pressées d'aller nous mouiller surtout sans avoir pris un petit déjeuner. L'accalmie nous décide, nous fonçons au bar tout proche, prenons un petit déjeuner copieux, achetons un bocadillo  (sandwich espagnol- toujours énorme) à partager et nous voilà parties, toutes les 2. Hier après-midi, Eric est parti de son côté sans rien dire. Il s'est fait prendre en stop et a rejoint Salamanque. Drôle de pélerin. La pluie nous rattrape peu de temps après le petit déjeuner. Nous nous arrêtons pour nous protéger de la pluie: coupe vent, cape, protège-sac. J'ai déjà mis mes guêtres au départ. La pluie cesse assez vite. Il fait même chaud. Nouvel arrêt pour une opération de déshabillage. Le ciel d'orage est magnifique. Il fait ressortir...

J21 - Fuenterrobble -> Morille

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 33 km - Montée sur le Pic de la Dueña à 1169 m puis redescente sur le plateau de Salamanque Une grosse étape nous attend aujourd'hui. Notre petit groupe de trois, toujours le même, part un peu après 6 h. Comme nous ne trouverons aucun ravitaillement sur la route, avant de partir, nous mangeons fruits, yaourts,  gâteaux. La boisson chaude, nous nous en passerons. Je repasse devant le bar où nous avons mangé hier soir. Je dépose sur une table, enveloppée dans une serviette papier, la petite cuillère que j'ai emprunté hier soir. Le patron m'a vu la prendre. Il n'était pas content. J'en avais besoin parce que j'ai perdue la mienne. La limite de mon honnêteté est vite atteinte. De 6 h à 8 h, nous marchons à la lampe frontale, en nous aidant de la navigation sur le portable. La lune nous éclaire, certes, mais pas suffisamment pour voir la signalisation. Après 2 h de marche, nous faisons un break en regardant le soleil se lever. Nous sommes dans une forêt clairsemée d...

J20 - Calzada de Bejar -> Fuenteroble de Salvatierra ->

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 21 km: La via de la Plata fait sa trace sur le plateau granitique, empruntant petites routes et chemins forestiers sablonneux. Le départ est plutôt tardif ce matin, un peu après 8h. Il fait 10 °. Nous avons retardé notre départ pour prendre le petit déjeuner au bar à partir de 7 h 30. Pour la première fois, je pars avec ma polaire sur le dos. Aujourd'hui, je marche avec Françoise. Pour changer, nous dépassons des champs clos par des murets de granit et au milieu des champs, des vaches, voire des taureaux, des genêts, des arbres, des blocs de granit. Le ciel est clair, la lune pleine, blanche. Nous traversons des forêts de chênes, clairsemées souvent, des chênes verts, puis des chênes plus classiques à feuilles non persistantes.  Régulièrement, nous avons sur le côté droit ou gauche une borne romaine milliaire, un jalon en quelque sorte. Les bornes sont datées, du 1er siècle notamment, 142 par exemple, et portent des inscriptions en latin. Le soleil qui se lève nous offre de b...

J19 - Aldeanueva - La calzada de Bejar

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 23,6 km: A Puerto de Bejar, nous quittons l'Estramadure et rentrons dans la province de Castille et Leon Nous avons droit à l'asphalte pour la sortie d'Aldeonueva, charmant petit village de vallée niché au pied de la Sierra Bejar, spécialisé dans la fabrication du poivre.  Nous partons un peu après 7 h. Il fait 12°. Notre petit groupe de trois s'égrène vite. La route côtoie une usine hydro-électrique à droite, et à gauche, j'aperçois bientôt un grand lac de barrage.  Je monte vers Banos de Montemayor en continuant majoritairement sur la route pendant 8 km,  je n'ai pas le choix. Le café est le bienvenu. De chaque côté de la route, il y a toujours ces petits murets en pierre. En fait, c'est du granit, des blocs de granit plus ou moins gros posés les uns sur les autres. Une dernière dehesa sur ma gauche, et peu à peu, la végétation change. A présent il y a des châtaigniers et des chênes, mais ce ne sont plus des chênes verts ou des chênes lièges. Toujours du ...

J18 - Jarilla -> Aldeanueva del camino

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 13,5 km - Petite étape sur la voie verte - ancienne voie ferrée pour rejoindre Aldeanueva Comme les coureurs du tour de France parfois, nous sommes arrivés à un endroit, l'arc de Caparra, et nous repartons d'ailleurs, en l'occurrence de l'hôtel où nous sommes hébergés à Jarilla. Pour aller à Aldeanueva, le patron de l'hôtel nous propose d'emprunter la voie verte, la voie ferrée désaffectée,  plutôt que d'aller rechercher le chemin, un peu en retrait, qui nécessite d'emprunter 1,5 km de route en préalable. Nous optons pour  cette solution. En face de l'hôtel, nous trouvons la voie sans difficulté. Je pourrais me croire à la campagne sur ma voie verte à moi. Sauf que sur ma voie verte à moi, ce ne sont pas des champs d'oliviers qui bordent le chemin. Ce matin, au départ, j'entends braire un animal ou 2, rien à voir avec le tintamarre auquel j'ai eu droit hier. Coqs, vaches, moutons, entre le lever du jour et le lever du soleil, c'était...

J17 - Carcaboso -> Arc de Caparra

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 20 km: Etape agréable et raisonnable pour aller jusqu'au symbole de la Via de la Plata: l'Arc de Caparra Ce matin, nous partons vers 7 h. J'ai partagé mes sachets de thé avec Françoise et Eric pour que nous puissions tous partir avec une boisson chaude. Depuis quelques jours, le matin, il fait frais. Je mets mon polo en laine de mérinos pour la première partie du trajet.  Serge et Anna sont partis bien plus tôt. Ils vont faire près de 40 km aujourd'hui. C'était trop pour moi. Le chemin traverse à nouveau de grands espaces vides peuplés de chênes verts et de bétail. Des haies de perres  bordent les dehesa. Des blocs de granit apparaissent de ci de là . Je ramasse quelques cailloux qui brillent. Ça va peser dans le sac  Je passe à côté d'un petit groupe de cochons noirs. Un peu plus loin, il y a des chevaux. Le chemin est sablonneux, agréable pour les pieds. A intervalle régulier, je retrouve mes compagnons de route. Ce matin, nous avons même pris un chemin diffé...

J16 - Galisteo -> Carcaboso

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 11,5 km - Une étape de jonction courte, sans intérêt, le long de la route.  Ce matin, grasse matinée, car l'étape est courte. Je me réveille vers 7 h. Tout le monde dort ou fait semblant. Une fois réveillée, c'est difficile pour moi de rester au lit. Je me prépare en faisant le moins de bruit possible. Une petite boîte style tupperware contient notre petit déjeuner offert par l'auberge: 2 petits paquets de gâteaux, une madeleine, une petite brick de jus. Nescafé, thé, lait sont également mis à notre disposition. Je décolle à 8 h 10. Le dortoir est encore dans le noir. Pas de lever de soleil ce matin, les murailles qui encerclent la ville me le cachent. Je quitte le village en passant sur le pont romain. Bitume pendant 11 km, traversée d'un petit village avec un bar fermé, je fais le trajet d'une traite. Il n'y a aucun endroit qui mérite de s'y attarder. La campagne autour ressemble à ma campagne du sud ouest, en moins vallonné et en moins beau. Ce matin, c...

J15 - Carnaveral -> Galisteo

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 27,7 km: Une marche assez longue dans un paysage de collines Aujourd'hui, j'ai prévu grasse matinée et journée courte, mais comme je suis réveillée bien avant que le réveil ne sonne, je me lève en même temps qu'Anna. Nous partons à 7 h 30 après un petit-déjeuner au bar du coin. Dès la sortie du village, nous attaquons la montée. Des pins et des chênes verts. C'est agréable de suivre. Je profite de la navigation de mes compagnons de route. Dès le lever du soleil, vers 8 h 10, chacun prend son rythme. Je suis la dernière. Derrière moi, deux anglais, ils me dépassent. Que de monde aujourd'hui.  Je prends mon temps. J'ai bien dans l'idée de ne pas faire une grosse étape. Je suis à présent au milieu des chênes lièges. Le chemin passe entre des plantes odorantes. Je regarde sur mon application. C'est de la ciste. Etrangeté de cette plante, les feuilles collent. Jusqu'à présent, je n'ai pas parlé des odeurs. En Andalousie, il y avait des haies de jasmi...

J14 - Caceres -> Carnaveral

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 34 km - Un départ de nuit, des paysages magnifiques et une arrivée tardive Ce matin, le réveil sonne à 5 h. C'est tôt. Je pars à 6 h 10, seule, après avoir bu un thé, mangé orange, yaourts, gâteaux. Dès que les lumières de la ville se sont éteintes, je tâtonne sur la route à prendre. Je ne vois pas les balises. Pour ne pas me perdre, je préfère longer la route un moment avant de me retrouver sur un beau chemin. Le ciel est noir, bien étoilé. Maintenant que le chemin est facile, je n'ai rien d'autre à faire que de regarder le ciel. La couleur du ciel passe au gris foncé et peu à peu s'éclaircit. A l'est, à l'horizon, une bande orange apparaît. Je surveille avec attention le lever du jour. Les étoiles ont disparu et le ciel est devenu bleu/gris. Vers 8 h 15, c'est au tour du soleil de pointer son nez. J'arrive à Casar de Caceres un peu avant 9h. Mais non, pas de café, les bars ne sont pas encore ouverts! Je ne peux pas m'attarder ou m'éloigner de ...

J13 - Aldéa del cano -> Caceres

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 24 km - A nouveau, une randonnée solitaire, je marche d'un bon pas pour éviter la pluie. Ce matin, je pars à la même heure que d'habitude, un peu après 7 h 30. Grâce à Théresa, je me dirige vers Caceres où mon hébergement est réservé pour ce soir.  Théresa, la propriétaire de la Casa Rural est passée hier en fin d'après-midi. Je me suis ouverte auprès d'elle de mes difficultés à planifier les prochaines étapes: des étapes longues, peu de gîtes ouverts, et la visite de la ville de Caceres qu'il serait dommage de manquer. Elle connaît le chemin, elle connaît les hébergements, elle parle espagnol. Elle s'assied avec moi, passe des coups de fils aux hébergements et me propose 2 alternatives. Une fois ma décision prise, elle rappelle les hébergements, appelle un taxi. Mon programme est calé. Merci Théresa. Demain, j'ai 34 km à faire. Cest  beaucoup. Si je zappe le taxi, j'en aurais 45, et là, ce n'est plus à ma portée! Je marche bien ce matin. Je vais d...

J12 - Aluescar -> Aldea del cano

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 20 km - Balade agréable sous un ciel gris, les 6 derniers kilomètres sous la pluie Je pars à nouveau seule, mais avoir déjeuné au bar: grand café + tartine beurre confiture: 2 €.  Après réflexion, je retourne sur Alcuestar d'où je suis venue hier. A la terrasse du bar qui m'a refusé un café hier après-midi, il y a un monsieur qui boit son café au lait ...Je fais quelques courses à l'épicerie puis tente de sortir du village pour reprendre le chemin. Des troupeaux de mouton à ma droite, des troupeaux de moutons à ma gauche, des chevaux, des vaches. Le chemin est sablonneux, facile. Je voie au moins 2 bornes romaines. A 6 km avant l'arrivée, la pluie commence à tomber, drue. J'ai déjà ma cape de pluie sur le dos et les guêtres. Il me reste á faire la navigation pour mon hébergement. Je la fais au plus vite. Je croise deux pélerins espagnols. Ils étaient à l'hôtel hier soir. Ils arrêtent le chemin, l'un d'eux a mal à la jambe. La pluie sans discontinuer jus...

J11 - Aljucén --> Alcuéscar

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 24 km - Une belle étape de nature avec de la pluie à l'arrivée et une auberge fermée. A nouveau me voici seule sur le chemin ce matin. Je pars de l'auberge à 7 h 40 après avoir bu un jus de citron, un café, avalé deux tartines et deux prunes. Je ne suis pas à jeun.  Hier soir, nous avons mangé les pâtes et une omelette tomates/ oignons avec mon compagnon d'auberge, un jeune allemand, sans sel, c'est bon pour la santé. Ce matin, il va prendre le bus pour Caceres car il a mal à la jambe. Il va prendre quelques jours de repos. Hier, il avait le moral au ras des pâquerettes, surtout que le bar du village était fermé pour cause de vacances.  Trois minutes après mon départ, je ne résiste pas au plaisir de prendre un café et un jus d'orange au bar du village qui est enfin ouvert. Sur le chemin, il faut toujours être opportuniste. Aujourd'hui, comme ces derniers jours, je ne vais trouver aucun ravitaillement au cours de l'étape, juste du soleil, de la nature et peu...

J10 - Mérida -> Aljucén

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 19,3 km - Ce matin, je pars seule et toujours sans café. Il fait très chaud: 32 ° en début d'après-midi. Malgré la chambre seule, je dors peu cette nuit. J'ai mis l'alarme à 6 h 45, mais je me réveille bien avant. Je pars à 7 h 25. Je prendrais un café à la station de bus devant laquelle je vais passer.  Eh bien non, aujourd'hui c'est dimanche, tout est fermé. Un peu avant le lever du soleil, je découvre l'Aqueduc de Mérida. Il est vraiment impressionnant. J'attends un peu pour la lumière et je continue ma route.  Cette fois-ci, je suis obligée de faire ma navigation car dans Mérida et à la sortie, le chemin est bien mal balisé. Avec Buen Camino, une application que m'a indiquée une pélerine, c'est facile, mais il faut le faire. Ce qui est bien, c'est que je n'ai pas besoin d'internet. Le guide et les cartes sont téléchargés sur mon portable. Dès que le chemin est mieux balisé, je range mon portable. Je marche le long de la route. C'...

J9 - Torremejia -> Merida

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 15,6 km - un départ de bonne heure pour une étape courte afin de réserver du temps pour la visite de Mérida  Nous partons de Torremejia entre 6 h et 6 h 30, comme hier, à la queue leu leu..Pas évident de se repérer la nuit, nous tâtonnons deux ou trois fois surtout que le chemin d'aujourd'hui suit la nationale N630, traverse la voie ferrée...Avant le lever du soleil, le ciel s'embrase à l'est, tout un dégradé de couleurs du rose pâle au rouge avec des pointes de jaune oranger. C'est magnifique, difficile à rendre en photo.  De grands oiseaux volent au dessus de nous, en groupe, puis un par un. Ce ne sont pas des oies, on les entendrait cacarder. Mais que sont ces oiseaux? Des cigognes? Des hérons? À 8 km de Mérida, je dépasse une usine de cellulose. 1 km plus loin, je fais ma pause. Ce matin, je suis à nouveau partie sans café. Pour le café, il me faut attendre Mérida. Le soleil se lève et Mérida arrive enfin. Un grand pont m'accueille pour traverser la Guadian...

J8 - Villafranca de los barros -> Torremejia

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27 km - une étape longue et monotone  C'est mon 8ième jour sur le chemin. Déjà. Pourtant, parfois, il me semble que je suis partie depuis bien plus de temps. Le changement de rythme sans doute. Ce matin, le réveil sonne à nouveau à 5 h 30 et nous partons un peu avant 6 h 30. Malgré une fausse joie, ce sera sans café. Par contre, comme l'étape est assez longue, je mange avant de partir: du pain et du fromage, un kiwi, deux yaourts aux céréales. Nous partons à la queue leu leu, pas vraiment ensemble, pas vraiment seuls. Et c'est ainsi que nous avançons dans la nuit. Au lever du jour, l'un de nous s'aperçoit qu'on s'est un peu écarté du chemin. La technologie nous permet de reprendre la bonne route sans avoir à rebrousser chemin. Des petits oiseaux au ventre jaune pâle m'accompagnent. Ils volent de ci de là. Les tracteurs me croisent et me dépassent. Quel trafic de si bon matin! Une fois le soleil levé, je peux regarder le paysage. Il est monotone. Un chemi...

J7 - Zafra -> Villafranca de los barros

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 Après une étape mouvementée hier, une journée plus calme aujourd'hui. La fatigue se fait sentir. Hier soir, nous avons clôturé la journée par un verre de vin blanc- il y a de la vigne dans la région- et une paella valenciana sur la plazza grande de Zafra. J'ai déambulé une heure dans les rues la vieille ville. Je ne peux pas prétendre avoir visité Zafra. C'est pourtant une ville qui mérite visite.  Nous avons laissé les azulejos en Andalousie. Ici, c'est le règne du fer forgé. Barreaux aux fenêtres du rez de chaussée,  balcons, bow-windows, les ferronniers sont à la fête. Au mur des maisons blanches, des écussons taillés sur la pierre. Ce matin, nous nous levons un peu plus tard que les 2 derniers jours, 6 h 1/4. Nous partons vers 7 h 10, tous les cinq, sans déjeuner, sans café. Je réveille  l'hospitalière, car une fois la porte fermée, je m'aperçois que je n'ai pas mes bâtons, décidément! Le bar prévu pour le café et le petit déjeuner à 5 km est fermé, à c...

J6 - Monesterio -> Calzadilla del Barros

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 27,50 km - une randonnée longue et haute en évènements - pas de place dans l'hébergement prévu. Nous allons dormir à Zafra Comme hier, le réveil sonne à 5 h 15. Nous partons à 6 h 20, avec notre frontale. L'étape prévue est longue, mais hier soir, nous avons mangé les pâtes préparées par Fiorienso. Nous sommes prêts pour une grande marche. Ce matin, nous décollons tous ensemble , à l'exception de notre jeune allemande qui a décidé de partir plus tard.   Le groupe se disloque très vite. Dès que le jour se lève, je lâche ma compagne de route pour faire une première pause. Je grignote, je fais quelques étirements, quatre salutations au soleil. Le chemin est l'occasion de marcher seule, j'en profite. Le soleil se lève. Comme le ciel est nuageux,   la lumière va de ci de là. C'est beau. Je prends beaucoup des photos même si je sais que je ne rendrais pas la féerie de couleurs que j'ai devant les yeux. L'espace est vaste. Il n'y a personne. C'est touj...

J5 - Réal de la Jara -> Monesterio

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 20, 7 km - Une belle étape aujourd'hui, la chaleur est moins lourde, il y a de l'air. Nous quittons l'Andalousie et rentrons en Extramadure. Ce matin, je me réveille à 5 h. Malgré un début de nuit difficile car il faisait très  chaud, j'ai dormi comme un bébé. La sonnerie était prévue pour 5 h 30. Je prends un long temps pour m'occuper de mes pieds. La chaleur a mis mes pieds à mal. Mes orteils sont rouges et gonflés. J'ai 2 ongles qui sont noirs et attendent de tomber, une ampoule soignée qui se résorbe, deux ou 3 ampoules éclatées entre les orteils. Je pars à 6 h 30, en compagnie du couple belge, avec la lampe frontale bien sûr, car il fait encore nuit. Le chemin est facile. Nous marchons vite et bien. Au bout d'une 1 h 1/4, le jour se lève, je laisse partir mes compagnons de route pour faire une pause. J'ai déjà fait plus de 6 km. Je traverse de grandes exploitations d'élevage (la dehesa), des moutons sur ma gauche à présent, mais le paysage chan...

J4 - Almaden de la Plata -> El Real de la Jara

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 15,5 km - Courte étape sous un soleil voilé. La fatigue des derniers jours très chauds se fait sentir Un  petit déjeuner au bar tout proche et nous voilà partis. Nous sommes 5 à partir en tête. Très vite, le petit groupe s'effiloche, et chacun retrouve son rythme. Le parcours se situe toujours dans le parc naturel de la Sierra Norte. Les chênes lièges règnent sur la garrigue composée de ciste, de thym et de romarin. De temps à autre, les points d'eaux quasi à sec m'évoquent l'Afrique du sud. De barrière en barrière, nous traversons des enclos avec des cochons noirs. Ici, la spécialité, c'est le porc ibérique.  Comme ces derniers jours, ce sont des exploitations d'élevage intensif (dehesa). Il y a également des troupeaux de vaches. Je ne les voie pas, mais les bouses de vaches en attestent. A part notre groupe, le parc est désert. Je croise deux ou trois 4×4 utilitaires, certainement les véhicules des propriétaires ou de leurs employés, et aussi un groupe de cyc...

J3 - Castilblanco de los arroyos -> Amalden de la Plata

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 13 km de marche: 33 ° à l'ombre, un taxi collectif jusqu'à l'entrée du parc naturel Sierra Norte...et une belle balade dans le parc J'avais prévu de faire à pied la totalité de l'étape, soit 29 km, les 16 1ers kilomètres consistant à marcher le long de la nationale. Sur notre groupe de 7, un couple de belges, une française qui vit au Quebec, une jeune allemande avec plus de 20 kg sur le dos à cause de la tente, le pélerin italien rencontré le 1er jour et Georges, notre doyen charentais, 80 ans, je suis la dernière à me laisser convaincre de prendre le taxi. Avec la chaleur, pour faire l'étape à pied, il faut partir entre 5 et 6 h, ce qui implique de  marcher de nuit environ 2 h le long de la nationale...Partir seule ne me paraît pas prudent. Il y a eu incompréhension au niveau du taxi, nous  prenons tous une heure de retard sur notre timing prévisionnel. Pour ma part, je rentre dans le parc à 9 h.  Ayant prévu de faire l'ensemble du trajet à pied initialeme...

J2 - Guillena -> Castilblanco de los arroyos

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Une étape courte - 19 km, avec un peu de montée sans site remarquable à visiter  Ce matin, je pars à 7 h 35. Je suis la dernière à quitter l'auberge.  Je suis au radar. Je loupe la bifurcation vers la droite, je n'ai pas le courage de rebrousser chemin. Je m'assure juste que je suis bien dans la bonne direction et je continue le long de la nationale. On ne peut pas sans arrêt revenir en arrière, il faut assumer ses choix et ses erreurs. Après la zone commerciale où je retrouve le vrai balisage, nous nous enfonçons dans des vergers: orangers à droite, oliviers à gauche. À la première montée, je m'aperçois que j'ai oublié mes bâtons à l'auberge! Décidément, ce n'est pas gagné aujourd'hui. Je relativise: j'ai mon portable, mon sac, mes jambes, ce n'est déjà pas si mal. Le chemin grimpe. Après les champs de coton, c'est le tour des chênes lièges. Sur le chemin, des fossiles de coquillage. Des vélos me dépassent et j'en  croise beaucoup aussi,...